Groupe 1: Par un soir d'orage [Sujet 1]

Fonctionnement : rien de bien compliqué, il est seulement demandé de respecter l’ordre de passage, et de ne pas faire attendre trop longtemps votre réponse, par respect aux autres joueurs.

Synopsis: la nuit est tombée depuis bien longtemps, et au loin, l’orage gronde, annonçant son arrivée proche. Mais cela n’a rien de surprenant, dans cette région où le soleil est rare, si bien que les habitants se sont déjà enfermés chez eux, prévoyant de n’en ressortir que le lendemain. Les rues désertes prennent des allures de ville fantôme, et c’est sur cette réflexion qu’Angelina descend de sa voiture, alors que celle-ci tombe en panne au milieu de nul part. Coup du destin, ou simplement manque de chance, sa route croisera celle de Nicholaï Van Der Berg, vampire réputé et craint parmi les siens.

Rose Fisher, jeune officier de police réputé pour ses affaires résolues, n’arrivera que trop tard, retrouvant le corps ensanglanté de la jeune femme. Ce type de meurtre devient courant, un peu trop à son goût, et il faudra toute la force de persuasion d’Olivia Callahan pour que l’officier ne se mette pas en chasse sur le champ du coupable. Elle serait incapable de se défendre contre lui, mais ça, elle l’apprendra à ses dépends plus tard…

Ordre de passage: Angelina Mintz / Nicholaï Van Der Berg / Rose Fisher / Olivia Callahan

A savoir: Rose et Olivia n'interviendront que plus tard dans le sujet, bien évidement. ^^ Ceci est le premier sujet, pour que l'enquête de Rose commence.

Invité

Il était minuit vingt-deux quand Angelina consulta le tableau de bord de sa petite Ford. Elle serait à l'heure, son avion décollerait d'ici une heure minimum. Elle rentrait d'un bar de Port Angeles où elle avait flirté et dansé comme à son habitude. Elle était jeune, elle avait la vie devant elle, alors pourquoi ne pas profiter de cette jeunesse qui disparaîtra à un moment ou à un autre ? Grandir lui faisait un peu peur, même si le sentiment d'indépendance était génial. Elle était venue à Forks pour voir ses grands-parents pendant ses vacances comme lorsqu'elle était petite. Cela faisait un an qu'elle n'était pas venue dans cette petite ville, et il était temps de les revoir.

Au début, elle n'était pas très enthousiaste à cette idée. Après tout, que pouvait-il y avoir dans une bourgade paumée où le degré d'ensoleillement devait être le plus bas du pays ? Où il pleuvait constamment ? Mais au final, elle n'avait pas regretté. Le soir, elle sortait dans les bars de Forks et elle avait repéré des hommes sublimes. Elle n'en avait jamais rencontré d'aussi magnifiques, d'aussi envoûtants. Leur peau avait un grain parfait, d'une couleur très pâle, marmoréenne. Malheureusement, aucun d'eux n'avait semblé être intéressé. Dommage. Il fallait dire que leurs compagnes n'étaient pas moins belles. Elle et eux ne faisaient vraisemblablement pas partie du même monde.

Néanmoins, elle ne s'offusquait pas. Ils n'étaient pas seulement beaux, ils avaient aussi un côté inquiétant, même si leur perfection prenait le dessus quand elle était devant eux. Elle se contentait des "passables", mais ça ne la dérangeait pas plus que ça. Surtout dans cette ville où les nouvelles semblaient être le centre de l'attention ! Il fallait dire que les touristes n'étaient pas nombreux, les évènements non plus ! Elle avait fait la connaissance de nombreux jeunes hommes tout à fait acceptables... Angelina esquissa un sourire à cette pensée.

Mais ainsi qu'elle rêvassait, la voiture cala soudainement. Avec un vague soupir d'exaspération, elle redémarra la Ford en faisant cliqueter les clés. Ce n'était pas la sienne, elle n'en avait pas besoin à New-York où elle étudiait, préférant le métro. Celle-ci appartenait à son grand-père, et il lui avait prêtée pour qu'elle puisse faire une sortie avec ses nouveaux amis à Port Angeles puis aller à l'aéroport. Mais la voiture ne redémarra pas, se contentant de gronder. En vérifiant sa jauge d'essence d'essence, elle s'aperçut qu'elle était à sec.

* Super, le coup de la panne ! A l'aller, ça ne m'aurait pas dérangée, mais là je suis toute seule !*

Elle sortit de l'auto et la contourna en pestant contre sa négligence. Alors qu'elle poussait la voiture sur le bas-côté de la petite route de campagne. L'aéroport n'était pas très loin, mais sa valise était lourde et il commença à pleuvoir. Elle retourna, les cheveux mouillés, à l'intérieur. Pas de chance ! Il ne manquait plus que l'orage. Comme en écho à ses réflexions, le tonnerre gronda et trois secondes plus tard, un éclair zébra l'horizon. En d'autres circonstances, elle aurait trouvé cela joli. Mais l'heure tournait et le décollage se faisait de plus en plus proche. Mais peut-être serait-il retardé par l'orage ?

Elle sortit son portable de sa poche et composa un numéro. Mais alors qu'elle allait appuyer sur le bouton vert, l'écran devint noir. Plus de batterie. De rage, elle jeta le téléphone sur le siège passager. Angelina n'avait pas trop le choix. Elle devait abandonner la voiture ici et se rendre à l'aéroport à pied. Elle appellerait au matin pour prévenir son grand-père. Frissonnant d'avance, elle prit son téléphone et son sac à main et sortit du véhicule. Dans le coffre, elle saisit sa valise à roulettes. Qu'est-ce qu'elle était lourde ! Elle prendrait moins d'affaires la prochaine fois...

La pluie tombait à flots, et elle avait froid dans sa tenue légère, une simple minijupe, des bottes, un débardeur et une veste fine. Elle tremblait, mais elle verrouilla la Ford et se mit en route. Un petit kilomètre, ce n'était pas la mer à boire ! Elle tentait de s'en convaincre, mais le froid était intense et elle était déjà trempée. Un autre éclair tomba tout près cette fois. Terrifiant.

Soudain, une silhouette apparut à cent mètres devant elle. Un troisième flash révéla son visage, un visage magnifique. Il devait avoir la trentaine et ils se déplaçait tout doucement, avec grâce. Son coeur battait à tout rompre, mais pas de peur, plutôt de désir. Il avait certainement dix ans de plus qu'elle, mais qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Oubliant toute prudence, elle lâcha sa valise qui claqua sur le sol, et agita les bras.

- Hé ho ! A l'aide !

Elle n'avait rien de mieux à dire, mais à sa grande satisfaction, il s'approchait d'elle, lentement mais sûrement. Elle oubliait tout : le froid, la pluie et le grondement du tonnerre. Elle n'avait qu'une envie : enlacer cet homme si désirable...

Invité

Nicholaï n'était pas du genre à se balader seul sans raisons évidentes. En fait, il ne sortait que très rarement de sa chère Pennsylvanie depuis des siècles, et il se promenait dans les rues encore moins. Cependant, des révélations lui avaient été faites au sujet d'un nombre grandissant de vampires qui s'établissaient à Forks. Rien de mieux pour éveiller sa curiosité et des doutes dans son esprits. Un attroupement de vampires pouvait être très dangereux pour le respect des lois vampiriques. C'est pourquoi il avait décidé de délaisser quelque peu sa Pennsylvanie pour s'installer temporairement dans cette "ville aux vampires". Il fallait que quelqu'un surveille les retombés de ces attroupements. Nicholaï aurait très bien pu envoyer d'autres membres de son clan faire ce travail, mais en vérité, le vieux vampire s'ennuyait à mourir et il craignait de se transformer peu à peu en Nolaan, son frère, qui semblait dénué de tous sentiments. Pensant qu'un voyage changerait peut-être de la monotonie, il emmena donc ses deux frères avec lui, ainsi que certains membres de son clan. Il voyait cette expérience comme une vague de changement, du renouveau et une manière de mettre un peu de piquant dans sa longue existence.

Étant friand d'architecture, Nicholaï s'était mis dans la tête de parcourir les environs afin de choisir le terrain et la maison idéales pour lui et pour son clan. Il était hors de question qu'ils vivent à l'hôtel pendant plus de deux semaines. Rien ne valait une superbe maison isolée et tranquille. La proximité des humains ne lui faisait pas vraiment plaisir et, même si l'hôtel était en fait très luxueux et abordable, ils ne resteraient pas très longtemps enfermés dans ces petites chambres. Il avait entendu parlé d'un certain manoir, assez vieux, comme un ancien chateau, bâtit sur un grand terrain isolé. Cela semblait être l'endroit idéal pour lui et pour son clan. C'est pourquoi il errait seul sur le chemin dans la noirceur et sous la pluie. Il faisait en fait, du repérage. Encore une fois, il aurait pu envoyer quelqu'un d'autre faire ce travail, mais il avait eu envie de faire le tour du propriétaire, Il savait très bien, d'après ces expériences, que dans la vie, on est beaucoup mieux servis par soit-même.

Pendant qu'il marchait sur le bord de la route afin de bien évaluer la grandeur du terrain, Nicholaï fut attiré par une silhouette qui marchait, aussi, sur le chemin. Un bruit de roulettes de plastiques sur le sol se fit entendre. Nicholaï reconnu rapidement le son d'une valise sur roulettes. Des claquements de pas, qu'il reconnu comme des bruits de pas féminins lui donnèrent quelques indices sur cette silhouette qui était encore à bonne distance. Cela tombait à pic, car quiconque connaissant le monde des vampire l'aurait regardé dans les yeux à ce moment là, auraient découverts des pupilles très noire et dilatées. Il n'avait pas mangé depuis un bon moment déjà. Rien de mieux qu'une femme isolée dans un coin tout aussi isolé, pour se nourrir. Le mieux dans toute cette histoire, fut que la jeune femme, lorsqu'elle l'aperçut, accéléra le pas. Dans une grande ville ordinaire, les gens sont beaucoup plus sur leurs gardes et font généralement très attention en présence d'étrangers. Cependant, cela ne semblait pas être le cas à Forks. Nicholaï afficha donc son sourire le plus charmeur lorsqu'il arriva à la hauteur de la jeune femme. Elle semblait en détresse, elle demandait de l'aide.

Nicholaï avait réellement soif, mais il était très prudent. Avant de se nourrir, il faisait très attention. Il ne voulait pas mordre de personnes importantes par mégardes, comme la fille du président ou bien une personne célèbre. Pour la simple raison que leur mort serait probablement beaucoup trop médiatisée et que cela pouvait mettre en danger le secret des vampires. C'est pourquoi, il attendait toujours d'avoir eu un contact physique avec ses victimes afin de lire en eux et de connaitre leur importance publique. C'était sa méthode de chasse bien à lui. Ne voulant pas effrayer la jeune femme, il allait attendre et jouer le jeu jusqu'à ce qu'il ait l'occasion de la toucher et d'en savoir un peu plus sur elle. Il prit donc un air très courtois et demanda:

"Bonsoir Mamzelle, vous êtes perdue?"

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