Keisha Lawson. Perfect Girl in bad love.

Dépêche Aaron, on va être encore en retard de ta faute !! lui criai-je tellement fort que le vase de son hall en tremblait.
Oh c'est bon, j'arrive, tu peux attendre quelques secondes, arrêtes de t'exciter Sha ! Ah le con ! Je levai les yeux au ciel, m'installant sur les marches de ses escaliers, Pearl me rejoignant alors ; normal, on savait très bien que ça ne prendrait pas que quelques secondes. La prochaine fois que tu fais ton macho en disant que c'est les filles qui arrivent toujours en retard, je te botterai le cul Braother.
Je levai ensuite les yeux au ciel en l'entendant se plaindre encore & encore sur mon comportement, que j'étais agressive et que dès que j'étais de mauvaise humeur je lui mettai tout sur le dos, et pas aux autres. Le pauvre, il n'a vraiment pas de chance...Ah, mince, si j'ai bien compris, vous ne comprenez rien c'est ça ? Okay, je réexplique.
Je m'appelle Keisha Lawson, appellez moi Sha', on gagnera du temps. Lors de cette histoire, j'avais 15 ans, j'entrais au lycée, en première année. Aaron et Pearl sont mes meilleurs amis, nous habitons tous les trois comme une petite communauté à La Push. Beaucoup d'histoires et de légendes traînent sur nous, mais je n'y faisais pas attention, je trouvais cela complêtement stupide. Cependant ma bonne éducation me pousse à ne pas le dire et à entendre sans cesse les vieilles histoires des personnes du troisième âge, qui radotent encore et encore...Vous savez, en temps normal je suis gentille, mais là Aaron m'énerve à se pomponner, on va être en retard en cours et je n'aime pas du tout ne pas suivre les règles ; c'est mal. Attendez j'inspire...j'expire. Oui ça va mieux.
Tu crois qu'il se prépare pour une fille ? demanda Pearl, timidement.
J'éclatai alors de rire de façon à ce qu'Aaron l'entende, et répondis " Sûrement pas. Aaron préfère les poneys c'est connu ! "
Nous rigolions ensemble, attendant toujours notre meilleur ami qui se faisait désirer. Ce que je venais de dire n'était pas méchant ; c'était plus une vieille habitude prise lorsque nous étions encore des enfants, de la taquinerie qui a amené notre complicité. Je savais qu'il ne le prendrait pas mal, il ne le prend jamais mal...enfin c'est ce que je croyais ! Il se dépêcha de descendre les escaliers sans faire attention à nous, et tomba sur moi. Au lieu de rire avec nous, il s'est relevé, a pris son sac et a demandé froidement si on pouvait y aller maintenant. Je ne comprenais pas sa reaction mais n'ajouta à rien, me contentant de regarder Pearl pour lire dans ses yeux si elle comprenait sa reaction ou pas... visiblement, elle ne comprenait pas non plus ! Su-per ! Ca allait être une bonne journée !
La route jusqu'au lycée vu terne & silencieuse, Aaron avait la bouche scellée, quant à moi je m'en voulais d'avoir pu le blesser sans le vouloir. Ah...Les gens par ici me voient comme quelqu'un de parfait, qui n'a pas tellement de défauts, mais après tant d'années d'amitié je ne suis même pas capable de me taire quand il le faut pour ne pas blesser mon meilleur ami, c'est un comble ! Je pense qu'un jour, je me dédoublerai, je prendrai mon corps et le balancerai contre le mur, ça me ferait sûrement du bien ! Arrivée en cours, je m'installai à côté de lui, mais il ne m'accorda aucun regard ni aucune parole. D'accord là, j'ai vraiment merdé ; je l'ai blessé dans son amour propre. Je lui écris alors un petit mot, en essayant de ne pas me faire voir par le prof'

Pour tout à l'heure c'était juste une blague de mauvais goût Aaron. Je suis désolée si je t'ai blessé !

Il regarda le mot pendant quelques minutes, le posa sur la table...enfin, il se retourna vers moi et me fit un petit clin d'oeil. C'est bon, il ne m'en voulait pas ! Oufffff j'avais évité le pire. Vous savez, je crois que mon défaut c'est que je parle trop, je devrais peut être faire une cure parce que là...Cependant mon cher professeur de biologie avanca vers notre table et attrapa le mot que j'avais écrit il y a quelques minutes. Oups. J'allais recevoir des heures de colle moi...enfin tant pis, l'élève si parfaite descendra du statut d'où on l'a mis et deviendra un peu plus humaine aux yeux des autres peut être. Je rougis alors, complêtement honteuse, mais ne regrettant de m'être reconciliée avec mon meilleur ami. La cloche sonna, et je me dépêchai de partir avant que le prof ne m'interpelle !Aaron & moi entrions dans une autre salle pour notre deuxieme heure de cours, mathématique. Sur le chemin, il me dit avec un sourire très taquin et narquois :
La ptite intello parfaite va se faire collée ! Et pour moi en plus ! C'est tes parents qui vont être contents Sha' !

On s'installait sur une table du fond, mes mains tremblaient je ne me remettais pas encore du fait que j'avais enfreint les règles et qu'en plus j'étais tellement maladroite et pas habituée à ça que je m'étais faite attrapée. Mouarf. Je m'imaginais déjà frotter les toilettes grâce à une brosse à dent... yeurk ! Mais puisqu'il le fallait. Je passais ma main dans mes cheveux noirs, long et lisse les passant derrière mes oreilles pour être moins gênée. On frappa à la porte, puis on me demanda de prendre mes affaires et de partir rapidement vers l'administration. Ainsi un simple papier d'excuse me valait tous ces ennuis ? Je n'arrivais pas à y croire !
Ma petite taille était encore plus voyante, pendant ma marche jusqu'à l'administration, que le surveillant qui m'accompagnait frôlait les deux mètres...avec mon petit mètre 65, je faisais pâle figure. La secretaire m'indiqua alors que je devais vite partir à l'hopital de Forks, ma mère ayant eu un accident de voiture assez grave. Et merde ! Ma famille était la chose la plus importante pour moi, mes parents, mes oncles / tantes et leurs enfants...malheureusement je n'avais pas eu la choix d'avoir un frère. Cependant, ma mère m'avait annoncé, quelques semaines plus tôt qu'elle attendait un nouvel enfant. ( de mon père, bien entendu). Arrivée à l'hopital, je rejoignis mon père, en larmes, et qui m'appris que je n'aurai jamais de petit frère, mais que ma mère allait bien...qu'elle s'en sortirait. Mon portable se mis alors à vibrer, un message d'Aaron qui me demandait ce qui se passait. Je fermais les yeux un moment, controlant ainsi mes larmes, éteignant mon portable.

Je vais faire un tour.

30 août 2008.
Je portais ma grosse et lourde valise dans La Push pour arriver jusqu'à chez moi après deux semaines de vacances bien méritée au Mexique. Bah quoi ? C'est moins cher là bas, et puis il y a plein de soleil, tout le temps (d'accord Katrina passe par là aussi parfois...) et puis j'étais loin de La Push et j'en avais horriblement besoin. C'est horrible ce qui m'arrive vous savez ! Jamais ou presque, je n'ai fait des choses mal, qui pourraient blesser mon entourage, mes amis...je me l'étais jurée depuis toute petite, et je ne tenais pas cette promesse. Mais vous savez, j'aime tout contrôler, c'est évident, j'aime que tout soit parfait, que tout soit comme je l'entend, mais là je ne contrôlais rien. Je faisais aussi beaucoup attention aux limites à ne pas dépasser, je faisais attention à ne pas faire de mal. Et sans vraiment le vouloir, j'étais entrain d'en faire.
C'est simple. Je ne dois pas l'aimer. Mais merde alors, qu'est ce qui s'est passé dans ma tête ? Je suis quelqu'un de sensée, comprehensive, d'accord, mais je ne suis pas du genre à me la jouer égocentrique et à n'en faire qu'à ma tête...et pourtant. C'était déjà trop tard, je ne pouvais plus échapper à mon destin...à notre destin. Je m'éloigne de mes amis, je passe mon temps avec lui ou à rêver de lui, de nous. Je ne devais pas.C'est ainsi que j'annoncais à mes parents que je partais au Mexique, pour quelques semaines, pour prendre des vacances officiellement, pour l'oublier officieusement. Seulement me voila de retour, à la veille de la rentrée, et je ne l'ai toujours pas oublié. C'est mal..vraiment. Il le sait aussi bien que moi...nous n'avons pas le droit. On ferait souffrir quelqu'un qu'on aime tout les deux, tout ça pour vivre un amour qui est notre destin. Foutaise, je ne devais plus y croire.
J'ouvrais la porte d'entrée et criai je alors a l'adresse de mes parents :

Papa ! Maman ! Je suis rentrée !

Personne ne répondit alors. Arf, ils devaient être encore sortir, pour faire leurs promenades dans les bois. Ils sont fous, après ce que m'a avoué Todd, je n'étais pas prête à m'y aventurer toute seule. Enfin je veux dire sans lui. Je ne savais pas si mes parents étaient au courant de tout ça... je veux dire des légendes de La Push qui n'en étaient pas finalement. Est ce que mon père avait été lui même un loup ? Il faudrait rééllement que je me renseigne ; ça pique ma curiosité. Je posais mon manteau sur une chaise et avec mes yeux noirs comme l'enfer, je regardais les pièces qui m'avaient tellement manqué depuis ces semaines. On se mit à frapper à la porte, et je m'avancai avec naïveté jusqu'à elle, regardant alors par une fenêtre qui cela pouvait être. Oh non...pas lui. Mon corps se mit à trembler, je ne pouvais pas, je ne devais pas..Appuyée contre la porte d'entrée, je finis par m'asseoir contre elle, ma tête dans mes mains. Résiste, résiste !

S'il te plait Sha. Ouvre moi .

- Non, non, non !! On ne peut pas Todd !!

S'il te plait Keisha... me dit-il alors, d'une voix suppliante et tendre à la fois.
Je fermais alors mes poings, retenant mes larmes, j'ouvrais la porte pour faire face à mon loup préféré. Il s'approcha de moi, et me demande ce qui n'allait pas. Je baissais la tête, et d'un excès de rage, je dis alors :

Et bien je t'aime, c'est ca le problème !

Il me poussa alors à l'intérieur de chez moi, sachant sûrement que j'étais seule, sécha mes larmes. Nous ne devions pas être vu, et crier dans la rue que je l'aimais n'était pas tellement intelligent de ma part. Il posa sa main sous mon menton pour relever ma tête, et me regarda avec un regard plein de tendresse et d'amour... Todd approcha alors son visage du mien, et me dit avant de m'embrasser :

Je t'aime aussi.