Forks, a new life ? -PV-

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Suzzie arriva au lycée plus tôt que d'habitude. Elle avait des tonnes de papiers à remplir. & Puis en ce moment, plus vite elle quittait sa maison, mieux elle se sentait. En effet, Forks devenait une ville de moins en moin sûre. En particulier, plusieurs de ses habitants s'étaient faits tués par un animal. & Deux de ces crimes avaient eu lieu près ou dans la forêt. Suzzie commençait donc à se faire du soucis, d'autant plus qu'elle vivait seule.
En ce moment, elle se sentait seule, terriblement seule. De plus en plus, le visage de sa mère lui revenait. & Pourtant.. Pourtant elle n'avait pas trouvé ce courage, celui d'aller la voir. Il faut dire que l'idée de se retrouver seule dans un cimetière ne l'attirait guère plus. Seule n'était pas le mot, seule vivante parmi tous ces morts. Au fond, la mort commençait réellement à lui faire peur. Elle qui l'avait imaginée de bien des façons, elle qui en avait même rêvé. Voici à présent qu'elle n'osait même plus y penser. En ce moment, elle se sentait seule, terriblement seule. Suzzie n'était pas asociable, loin de là, mais ici, dans cette petite ville, sa timidité avait rapidement pris le dessus. Au début, elle s'était promis de ne pas trop se montrer, juste d'observer le comportement des gens puis de s'adapter. Mais en trois mois, elle n'avait pas passé ce cap. Les personnes qu'elle connaissait le mieux dans cette ville étaient la secrétaire du proviseur qu'elle venait voir très souvent pour toutes sortes de paperasses, & le comissaire qui avait l'air vraiment sympas & qui lui serait bien utile en cas d'agression par cet animal sauvage. Au fond, Suzzie se sentait en sécurité à Forks, mais seule. Elle ne s'était jamais autant tue qu'ici. Elle ne s'était jamais autant effacée qu'ici. Elle ne s'était jamais sentie aussi mal qu'ici. En même temps, elle comprenait ses camarades. Forcément, cette ville étant vraiment petite, tout le monde se connaissait depuis des années. & Elle, elle débarquait en comptant créer des liens rapidement. Elle avait conscience que ce n'était qu'un caprice qu'elle ne pourrait pas satisfaire avant longtemps, voire jamais. Mais elle y croyait. Elle croyait en sa bonne étoile. Aussi discrète soit-elle, elle était là sa bonne étoile, Suzzie en restait persuadée. La jeune fille persistait aussi à croire que si la vie l'avait menée là, c'était pour qu'elle y soit, & pas simplement de passage. Si la vie avait voulu qu'elle vive dans la maison de sa mère, c'était sûrement pour élucider ce mystère, celui de cette triste journée de novembre. D'ailleurs, cela l'obsessionnait de temps à autres. Comme maintenant, durant ses longues & interminables réflections sans aboutissement. Elle y pensait de plus en plus. Cet animal sauvage y était peut-être pour quelque chose lui aussi. Suzzie s'étonnait également du fait que personne ne lui ait encore jamais parlé de sa mère. La défunte avait tout de même vécu ici plus de cinq ans. Suzzie commençait même à avoir peur du fait de passer innaperçu, comme ce fut peut-être le cas pour Elizabeth. Etrange, ce n'était pas le genre de sa mère.

« Mademoiselle, mademoiselle, c'est pour quoi cette fois ?
« Ah.. excusez-moi. Je viens déposer les derniers papiers de ma fiche d'inscription.
« Il est un peu tard pour ça, mais fais-le voir..
« Tenez.

«

Elle lu les indications de la feuille. A côté de père, il y avait une adresse & un nom, mais à côté de mère, rien.

Tu n'as pas de parents ?

Ricanements.

« Si, mon père habite à New York & ma.. ma mère est morte.
« Oh, toutes mes condoléances. Bon, je vais mettre ça de côté, merci.
« Ouais..

Un peu déçu par cet entretien très écourté, Suzzie replongea dans ses pensées. & Voilà, la secrétaire aura aussi été la première à savoir pour sa situation, surtout pour sa mère. Dure à avaler. Dure de se dire qu'une vieille bougre aurait été la première à connaître une grande partie de sa vie. & Ces mots avaient ravivé en elle la flamme des premiers mois. Les plus durs de sa vie, sans aucun doute. Les larmes montèrent, mais ne sortirent pas. Il y avait trop de monde dans le secrétariat & Suzzie n'était pas du genre à faire scandal. Alors, elle poussa violemment la porte pour sortir en fin de ce lieu bondé. Elle bouscula un jeune homme & s'arrêta. Pendant une seconde, elle voulut continuer son chemin. Puis elle se dit que ce serait peut-être la première personne avec laquelle elle aurait une réelle conversation. Alors Suzzie releva son regard, les joues roses, les lèvres hésitantes & la les yeux pétillants, presque la larme à l'oeil. Elle osa.

« Excuse-moi, je regardais pas où j'allais.

Nathanael savait qu'il avait encore de nombreux efforts à fournir pour faire preuve de la même maitrise que sa famille concernant leur régime alimentaire, aussi partait-il souvent chasser le gibier seul très tôt le matin afin d'être suffisamment reput pour quelques jours ou pour la journée tout dépendait de son appétit, et ne pas être tenter de se laisser aller à l'appel du sang. Il avait travaillé de nuit ce jour là, il était sept heures passer depuis longtemps lorsqu'il rentra au manoir dans sa voiture personnel, dieu il ne serait revenu à la maison avec la voiture de patrouille pour rien au monde, Dustin en aurait rit pendant un siècle. Et croyez le ou non, un siècle de vanne pour une seule erreur s'était trop cher payer lorsque l'on connaissait l'imagination de Dustin lorsqu'il était question d'asticoter le monde.

Ses frères et sa sœur étaient déjà partit lorsqu'il gara la mercedes (il avait été convenu avec Alister qu'un policier roulant en Aston Martin serait un peu trop voyant, aussi Nathanael avait acheté un modèle moins tape à l'oeil) dans le garage du manoir, il soupira de bien être lorsqu'il posa un pied à l'intérieur de la maison, enfin il pouvait relâcher sa vigilance et se laisser aller à sa nature, être un vampire. Il était du de vivre parmis les humains, il fallait constamment faire attention à ne pas marcher trop vite, à respirer, a s'asseoir, à cligner des paupières... Enchaîner deux services de suite n'aidait pas, il était psychologiquement éreinté, être chez lui lui redonnait un peu de vigeur. Il emprunta l'escalier menant au rez de chausser en se débarrassant de son arme et de son blouson d'adjoint. Il expédia les deux sur un porte manteau d'un mouvement souple du poignet.

« Nathanael ? »

Un petit sourire effleura les lèvres du jeune homme, Jayden avait reconnut le bruit de ses pas, mais elle posait toujours cette question lorsque l'un d'entre eux rentraient.

« Oui, je suis rentré »

Lança t-il en pénétrant dans le salon où il eut la surprise de trouver sa « mère » et son « père. ».

« Tu n'es pas encore partit au travail ? »

Demanda t-il étonné de la présence d'Alister à cette heure.

« Nous voulions savoir comment s'était passé ta permanence »

Lança Jayden en guise d'explication, alors seulement il sentit son soulagement et sa joie, ainsi la famille s'était encore inquiéter, il avait eut peur qu'il ne dérape en enchaînant ses deux services sans « pose », l'irritation le gagna mais il l'effaça de son cœur, après tout, ils avaient de quoi s'inquiéter, s'il dérapait il faudrait qu'ils recommencent ailleurs. Il comprenait.

« Mon venin et mes dents sont restés bien sagement dans ma bouche, vous n'avez pas à vous inquiéter, on ne retrouvera pas un corps inconnu dans la morgue. »

Plaisanta t-il en souriant, car une part de lui, au fond était soulagée, soulagée que rien ne se soit passé, qu'il est pu résister sans rencontrer de réelle difficulté.

« V. est déjà partit ? »

Interrogea t-il soudainement, déclenchant une vague de sourire chez ses parents.

« Oui, elle avait cours tôt ce matin, elle voulait préparer son cours tranquillement loin, des je cite « angoissés qui doutaient de ses visions », tu ne devrais pas enchainer ainsi les gardes Nate, ne pas te voir la rends irascible »

Taquina Alister en se levant.

« Je te dépose au lycée ? »

Il accepta d'un sourire et monta rapidement se changer, enfilant une chemise propre et un jean que sa compagne avait laissé à son attention sur le lit, elle y avait épinglé un mot « j'ai vu ce que tu porterais, je voulais t'éviter d'être à nouveau en retard. Je t'aime, à tout de suite.»

Nate marchait tranquillement au travers du campus encore désert, se laissant guider par son odorat, suivant la délicieuse trace du parfum de sa compagne, il souriait, les peu d'étudiants qu'il croisa lui accordèrent des regards surpris, et certaines des oeillades charmeuses, mais tous savait en ville que Nathanael Owens n'avait d'yeux que pour Vesper Bratford. Plongé dans ses pensées, Nathanael entra en collision avec une jeune fille, son premier réflexe fut d'effacer souplement les épaules afin qu'elle ne le heurte pas de plein fouet, sinon elle aurait eut l'impression d'avoir heurté un mur. Elle s'arrêta, Nathanael aurez été tenter de continuer son chemin si les émotions de la jeune fille ne l'avait pas heurté de plein fouet, comme si elle était les siennes. Elle rougit et leva les yeux vers lui. L'afflux de sang sur son visage le convainquit de rester. Alors qu'il ouvrait la bouche il su qu'il devrait lutter pour reprendre sa route, le chasseur et le pacifiste en lui s'affrontaient déjà.

« Ce n'est pas grave... »

répondit-il de sa voix la plus douce et caressante, cette voix sensuelle et douce a laquelle aucun humain ne résistait, c'était le chasseur qui parlait.

« Est ce que ça va ? »

Demanda t-il plein de solicitude faisant comme si c'était les larmes dans ses yeux qui l'avaient alertés et non pas ses émotions qui bouillonnaient dans son esprit, la c'était le pacifiste, Vesper et Declan lui conseillaient toujours de nouer des liens avec ceux qui le tentait, c'était ainsi plus facile de résister.

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Suzzie s'apprêtait à repartir lorsque le jeune homme lui eut indiqué que ce n'était rien de très grave, de très important. Elle rebaissa la tête, déjà elle avait résisté pour ne pas fondre en larme devant lui. Elle ne le connaissait pas, alors pourquoi se confier à lui ? Remarque, cette foutue secrétaire en savait déjà bien trop sur elle. Au point où elle en était, Suzzie aurait presque trouvé normal le fait de se livrer à un inconnu. & Puis, il lui posa cette question. Une question simple dans le fond. « Est-ce que ça va ? ». Peut-être, mais cela faisait près de trois mois que l'on ne lui avait pas posé cette question. Pas même son père au téléphone. Pas même la secrétaire du proviseur. En pensant à cela, Suzzie rit intérieurement. Sans trop qu'elle le veuille, un sourire se dessina sur son visage. En un instant, ce garçon avait réussi à lui redonner le sourire. & Puis l'instant d'après, plus rien. Elle se trouvait face à lui, ne le regardant toujours pas de peur de tout relâcher. D'un coup, le visage de sa mère envahit tout son esprit, tout son corps. Suzzie pensait à elle de tout son être. C'était même plus fort que ça. Ses lèvres tremblères. Elle passa sa main dans ses cheveux, geste presque robotique qu'elle faisait chaque fois qu'elle tentait de se calmer. Son sac manqua de tomber de son épaule alors elle le réajusta. Puis elle respira un bon coup, toussota. & Elle osa enfin plonger son regard dans le sien. De ses petits yeux doux, remplis de larmes, de mélancolie, de tristesse & de nostalgie, Swan osa le dévisager. Ses yeux jonglaient entre les yeux de son interlocuteur. La couleur de ses pupilles était tout juste descriptible, une couleur or, ou ocre. Suzzie en fut quelques peu intriguée, puis elle parcoura tout son visage. Il avait des traits fins, le menton presque carré, un regard intense & rassurant. Il semblait avoir un bon fond. Suzzie rabaissa un instant son regard. Finalement, elle ne put s'empêcher de verser une larme. Ces yeux, c'étaient tout simplement ceux de sa mère. Oui, Suzzie reconnaissait là leur couleur, leur expression. C'est pourquoi cette larme parcoura sa joue droite pour finalement contourner sa bouche et tomber sous son menton. Suzzie osa le toiser une seconde fois, comme pour vérifier ce qu'elle venait de découvrir. Mais oui, c'était bien elle qui se trouvait à travers lui. Une deuxième, puis une troisième larme coula. La jeune lycéenne regarda un isntant ailleurs pour lui répondre peu franchement.

« Euh'.. Ouais ça va.

Puis, comme si elle se répondait à soit-même, comme si elle avouait, comme si elle s'avouait tout son mal être, elle versa une quatrième larme & s'essuya enfin la joue. Elle repassa sa main dans ses cheveux & plongea son regard dans celui de son interlocuteur, dans ce regard profond qui la dévisageait. Elle se mordit la lèvre inférieure, par pur gène.

« Disons que.. j'ai connu des jours meilleurs.

Vesper et Nathanael n'avaient pas toujours été végétarien contrairement à la plus part des membres de leur famille, Vesper avait commencé avant lui, elle avait quelques mois d'expérience de plus que lui, seulement Vesper n'avait pas le passé de Nathanael, elle en connaissait une infime partit grâce à ses visions mais elle ne savait pas tout. Le sevrage de Nate était plus difficile car de toute sa vie de soldat il n'avait jamais eut à contrôler sa soif, ou même sa chasse, il traquait dès que le moindre picotement dans sa gorge annonçait le besoin de boire. Il fallait qu'il soit fort lorsqu'il se battait contre d'autres vampires, aussi buvait-il sans restriction du sang humain. Bien sur s'était avant que son don commence à réveiller sa conscience, Vesper et lui en avait beaucoup parler lors de leur périple pour rejoindre leur famille, elle essayait de comprendre ce qu'il ressentait lorsqu'il tuait, il avait tenté de lui expliquer, toutes les émotions de sa victime devenaient siennes lorsqu'il frappait, la douleur, la peur, la violence du venin, la peine, le désespoir, la lutte contre la mort, tout cela se déversait dans son esprit lorsqu'il mordait un humain, à chaque fois qu'il tuait c'était comme si une part de lui même mourrait aussi, la culpabilité, le dégoût l'envahissait à chaque fois. Il avait suffisamment ressentit cela pour aspirer à une vie sans massacre, sans que se nourrir ne lui inspire que de la haine pour lui même. Il était devenu végétarien pour Vesper, par amour pour elle, mais aussi pour ne pas devenir fou. Voilà pourquoi il n'y avait eut qu'une seule rechute depuis son changement de régime, une rechute qui avait ravivé en lui ce dégoût de lui même, une rechute qui pesait sur son âme, qui les avait forcer à déménager de l'Alaska à Forks. Une seule et unique rechute, il s'était juré qu'il n'y en aurait pas d'autre.

Lorsque le sang de cette fille le poussa vers elle, Nathanael lutta de toutes ses forces contre le monstre en lui, pourtant il gagnait du terrain, depuis trois nuits il n'avait pas chassé, s'aventurer sur le campus avait été une erreur, comme en Alaska, il n'aurait pas du se reposer sur sa victoire de la nuit, il était encore fragile. Sa voix chantait pour elle, douce, mélodieuse, tentante, le prédateur était là et elle n'en avait pas conscience, elle était sous le charme de ses yeux couleurs or. Enfin ce fut ce qu'il pensa, et soudainement une vague de tristesse, de douleur le heurta de plein fouet, venant de la jeune fille, le monstre chancela, le gentil vampire en lui lutta à nouveau profitant de la faiblesse de son adversaire. La bataille n'était pas gagner mais les sentiments qu'éprouvaient la jeune fille l'aidait a combattre le côté tenté de son être, il imaginait ce qu'elle ressentirait s'il devait la mordre et cela suffisait pour le moment a se retenir. Il fut cependant ému en ressentant sa douleur, sa tristesse, même les vampires sanguinaires sont dotés de compassion...

« Je suis désolé pour ta perte... »

Il avait déjà ressentit pareil sentiments, chez Jayden lorsqu'elle lui avait parlé de son fils mort né, Alister quand il lui avait raconté l'histoire des parents de Declan, et enfin chez Vesper lorsqu'elle lui avait apprit qu'elle avait perdu tous souvenirs de son passé. Elle avait du perdre un être cher, voilà ce que lui soufflait son instinct.

Elle releva une nouvelle fois les yeux vers lui après avoir essuyer les larmes qui coulaient sur ses joues, son cœur s'était embalé, il entendait son sang cogner dans ses veines mais tentait de l'ignorer, de ne pas respirer son odeur, elle se mordit la lèvre inférieur, il pria alors pour qu'elle n'est pas la peau sensible, si une goutte de sang perlait...

« On a tous connu des jours sans... »

Murmura t-il.

« Et puis le Lycée de Forks n'est pas connu pour la sympathie de son personnel administratif... Je ne me suis pas présenter, je suis Nathanael Owens... »

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Elle avait regardé ailleurs quelques instants, & dès qu'elle avait de nouveau rencontré ses yeux, elle avait senti sa tristesse reprendre le dessus. Alors à présent, elle luttait. Elle luttait contre elle-même. Il y avait une partie de Suzzie qui lui disait d'arrêter de se faire du mal, de voir sa mère à travers lui, cette pauvre défunte dont on avait même pas retrouvé le corps, ou que des bouts brûlés. Rien que cette idée terrifait Suzzie. & d'un autre côté, elle avait tellement besoin d'Elizabeth en ce moment que ce regard la rassurait. Ce regard confiant & bienveillant l'apaisait & l'attristait à la fois. Elle ferma longuement les yeux pour tenter de retenir d'autres larmes. Puis elle se reprit & il lui parla. Il lui dit qu'il était désolé. A vrai dire, il lui avait presque présenté ses condoléances. Cette phrase résonnait en elle, de la tête au pied. « Je suis désolé pour ta perte.. ». Suzzie arcqua un sourcil. Il savait. Il n'était pourtant pas entré dans le secrétariat, en tout cas pas à sonn souvenir. D'une certaine manière, il était au courant & Suzzie n'aurait plus à prononcer ces mots douloureux pour lui expliquer sa situation. Mais tout de même, cela l'étonnait. A présent elle le fixait de ses yeux émus, grands ouverts, pétillants, & cherchant du regard toute forme de confiance. Il en était une. C'est étrange comme, en quelques minutes, elle en était arrivé à ce point, à ce point de se demander pourquoi elle était prête, maintenant, à lui raconter sa vie, ses déboires & sa grande tristesse. Elle se demanda pourquoi elle en était arrivée là. Fronçant les sourcils, intriguée, Suzzie lui répondit gentilment.

« Tu es au courant ? J'espère que ce n'est pas le cas de tout le lycée, je ne veux pas parraître comme la petite martyrisée du coin. Mais.. comment tu as su ?

Suzzie commença à marcher pour ne pas que des gens entendent leur conversation. Elle ne voulait pas de leur pitié. S'ils savaient, ils allaient sûrement tous s'attrouper autour d'elle & tenter de la rassurer alors qu'ils la connaissaient à peine. & Puis pour la plupart, ce serait plutôt pour être au courant des derniers potins du coin. Elle rit. Oui, elle osa laisser passer un rictus suivit d'un petit ricanement lorsqu'il parla de cette fameuse secrétaire. Mais comme précédemment, dès l'instant d'après, son regard se perdit dans le vide. Elle arriva dehors & lui tint la porte. Puis elle continua de marcher. La cour était enneigée & personne n'était sorti à cause du brouillard & du froid. Suzzie aussi avait froid, mais elle souhaitait être dehors, à l'air libre. Elle s'assit sur le premier banc dont elle retira la neige de ses mains gelées. Un peu tremblante, elle s'installa. Enfin, elle se réchauffa les mains en soufflant dessus. Suzzie se demandait encore pourquoi elle avait voulu venir dehors par ce temps là. Mais ça lui plasait, de ne pas faire comme tout le monde. Elle se sentait différente, & peut-être pas simplement Swan, celle dont tout le monde connaît le nom, mais dont personne ne sera jamais capable de retenir le prénom..

« Nathanael, c'est sympas comme prénom. Moi c'est Suzzie Swan.

Il lui arrivait parfois d'oublier que sans son don il n'aurait pas du être capable de saisir les états d'âme des gens, Declan lui avait expliqué qu'au début lorsqu'il s'était mit à côtoyer les humains il avait eut du mal a ne pas réagir à leur penser, a ne pas répondre aux questions silencieuses qui tournaient dans leur esprit, et que petit à petit il avait apprit à se contrôler. Pour Nate s'était encore nouveau, il était habitué a lire les émotions des autres, et le fait d'avoir côtoyer des vampires la majeur partie de son existence sans avoir a masqué son don ne facilitait pas son acclimation au monde des humains. Mais dans le cas de Suzzie il même privé de son don il n'aurait eut aucun mal a comprendre la raison de sa tristesse, son visage était si expressif, et cette douleur n'était pas de celle que l'on rencontrait souvent, lorsque l'on voyait quelqu'un en deuil, l'expression, la lueur dans les yeux que l'on voyait sur son visage n'était pas de celles que l'on oublie. Lorsqu'elle lui apprit son nom de famille, cela éveilla quelque chose en lui, Swan... Il y avait eut un corps retrouvé dans la forêt, Elizabeth Swan... Oui c'était cela, dieu merci il venait de trouver une raison valable au fait qu'il connaissait sa situation. Elle s'était remise à marcher, il l'avait suivit sans répondre, jusqu'au dehors, se demandant pourquoi il n'en avait pas profiter pour s'esquiver, peut être car ce qui émanait d'elle, ses sentiments, ses émotions, l'en empêchait, il aurait voulut pouvoir l'aider, et bien sur le monstre en lui le poussait à l'entrainer dehors, hors de porter des autres... Bien sur...

« L'expression de ton visage, la lueur dans ton regard, j'ai déjà vu pareil expression, elle n'est causer que par la perte d'un être cher... Rassures toi, je ne pense pas que quelqu'un d'autre soit au courant. Je ne porte pas ma veste et tu es nouvelle en ville... Je suis l'un des adjoints du shérif de Forks... J'étais là lorsqu'il on retrouver le corps de ta mère... »

Question douceur on ne pouvait faire mieux, il avait ajouté ces deux dernières phrases dans un murmure, honteux de lui rappeler de si douloureux souvenirs qui pourrais ravivé la flamme de sa tristesse. Elle frissonnait en tentant de se réchauffer, assise sur ce banc, Nathanael en gentleman ôta son épaisse veste en cuir doublé de laine et la posa sur les épaules de la jeune fille en faisant attention à ne pas toucher sa peau, la froideur de marbre de la main du vampire l'aurait effrayer, et le chasseur comme le pacifiste en lui ne voulait pas qu'elle est peur... Enfin pour le chasseur il ne voulait pas qu'elle s'enfuit plus exactement. Elle ne s'étonna pas de son prénom lorsqu'il se présenta, a présent que ce dernier était revenu à la mode cette décennie les gens ne s'étonnaient plus d'un tel patronyme, au grand soulagement de Nathanael qui n'était plus obliger d'inventer des histoires sur un ancêtre qui avait porté ce prénom avant lui. Elle trouvait ce prénom sympa, lui qui le portait depuis un siècle et demi ne s'en était encore jamais lasser, il aimait l'originalité de ce patronyme, et il l'adorait encore plus lorsque la femme qu'il aimait l'appelait ainsi de sa douce voix.

« Heureux de te connaître Miss Swan »

La jeune fille le fixait de grand yeux étonnés. C'est alors que Nate réalisa qu'il ne portait qu'une chemise en laine à manche longue, et qu'il aurait théoriquement dû être frigorifié. Il lui sourit et lança.

« Ma famille et moi avons vécut dans le Nord... La neige et le froid ici, c'est l'été là bas... »

Ok piètre excuse, il lui fit alors ce sourire que Vesper détestait qu'il emploit sur une autre femme qu'elle, ce sourire éblouissant qui troublait les humains, les fascinaient... Il espérait que Suzzie ne serait pas trop fasciné, si elle lui proposait, un tour, un café, il n'était pas sur que le monstre ne prendrait pas le dessus. Elle jouait sa vie sans le savoir.

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Parler de sa mère, cela aurait été la dernière chose que Suzzie aurait faite en présence d'un incconu. Pourtant, elle avait soudain comme un besoin de tout déballer. C'était sûrement le fait qu'elle retienne beaucoup trop de choses depuis des mois. Elle se rendit compte qu'elle n'avait jamais parlé autant à quelqu'un depuis qu'elle était arrivée. En pensant à cela, un sourire apparut sur sa jolie petite frimousse rosée par le froid. C'est alors que Nathanael lui passa sa veste. Elle l'accepta sans rien dire, un merci d'un sourire suffit. Elle ne savait pas trop comment prendre ça. Ce gars qu'elle ne connaissait pas était entrain de risquer de prendre grand froid pour elle. C'était... bizarre. Mais Suzzie passa vite sur ce sujet qui ne l'intéressait pas plus que ça. Certes, le jeune homme était fort beau, & même fort attirant. Mais ce n'était pas vraiment son genre, & puis elle le voyait plus comme un ami qu'un petit ami, pour l'instant c'était une façon d'exprimer tout ce qu'elle ressentait & qu'elle n'avait osé ressentir & s'avouer. Elle revint à la question de sa mère. Regardant droit devant elle, comme si elle revoyait une scène qu'elle n'avait cependant jamais vu, elle raconta.

« Il parraît qu'elle était méconaissable...

Elle frissona, rien qu'à l'idée de conter ce récit. Remarque, il était là, Nathanael, alors pourquoi se faire souffrir alors qu'il connaissait déjà l'histoire. C'était probablement une façon de se le raconter à soi-même, de se rendre compte de la situation. En effet, la mère de Suzzie était morte dans des circonstances tellement étranges, inimaginables, rivalisant avec celles des films d'horreur, que la jeune fille elle-même avait du mal à s'en persuader. & Puis, elle n'avait jamais autant parlé de sa mère que ce jour-ci, alors c'était aussi l'occasion de briser ce tabu.

« Je ne sais même pas comment tu as fait pour résister en voyant cela. Est-ce qu'il est vrai que son cou avait été violemment tordu & que son corps était totalement carbonisé ? Est-ce que tu as vu des morceux de son corps pas loin du.. du plus gros morceau ? Est-ce que..

Suzzie éclata en sanglot. Cette vision d'horreur la fit tressaillir & c'est alors qu'elle ressentit réellement l'utilité de la veste en cuir doublé de Nathanael. Peu auparavant, il lui avait présenté un joli sourire, comme pour la rassurer. On aurait dit qu'il savait exactement quoi faire pour la consoler & ne pas la brusquer. Elle avait beaucoup apprécié. C'était vraiment étrange. Suzzie se posait beaucoup de questions lorsqu'elle le regardait. Il avait sûrement porté un appareil dentaire de longues années pour obtenir une dentition aussi fine. Ou alors, elle se demandait vraiment de quelle manière il résistait dans ce froid, & sans veste. Elle pensa alors à lui redonner son blouson. Mais, tout à fait à ce moment précis, il intervint en lui explicant que cet hiver-là pour lui n'était qu'un été. Suprise par cette réaction.. à sa pensée, Suzzie arcqua un sourcil. Un vent fort souffla, finalement elle retrouva ses pensées obscures précédentes. Ses joues étaient de plus en plus roses, tout comme ses oreilles, & ses lèvres étaient frêles, on aurait presque eu envie de les réchauffer. C'était comme si toute forme de joie venait de quitter son âme. Des larmes coulaient & Suzzie ne tentait même plus de les arrêter.

Les humains une fois que l'on dépassait la constante envie de boire leur sang étaient des êtres fascinant de par leur complexité, prenez Suzzie Swan par exemple, elle ne connaissait pas Nathanael, et par instinct sans vraiment comprendre pourquoi la plus part des humains évitaient naturellement les vampires, sauf quand ceux ci usaient de leur charme sur ses frêles créatures de Dieu. Et Nate n'usait pas vraiment de son charme dans ce sens, c'était plutôt le contraire, elle le tentait trop, il voulait s'éloigner mais le démon en lui s'y refusait, aussi tentait-il de la repousser sans être trop « violent », parle de sa mère avait été un essaie, mais apparemment cela ne fonctionnait pas. Au contraire, elle ne fuit pas, contrairement a ce qu'aurait fait quelqu'un d'autre en apprenant qu'il avait retrouvé le corps de sa mère avec les autres. Oui Elizabeth Swan était méconnaissable, même pour quelqu'un qui justement ne l'avait pas plus connut que ca. Nathanael avait été surpris par la nature de l'homicide d'Elizabeth, et ce pour de très juste raison...

La mère de Suzzie avait été retrouvé demembré, une partie de son corps avait été brûler, les morceaux éparpillés... Nathanael avait aussitôt prévenu Alister, cette mort était trop violente, il fallait une force qu'un homme ne possédait pas pour massacrer une femme de cette façon. Et puis la technique était si similaire à celle que les vampires utilisaient pour anéantir l'un des leur. Trop de détails correspondaient. Bien sur ce n'était que des soupçons, les vampires ne se risquaient que rarement à des crimes d'une aussi grand violence, mais un groupe de vampire se disputant pour une proie... Enfin, il n'y avait pas eut de nouvelle « attaque » depuis, pas de mort suspecte. Lorsqu'un flot de question s'échappa des lèvres de la jeune fille avant qu'elle ne fonde en sanglot, Nate posa une main glacée sur son épaule en prenant à nouveau soin de ne pas la toucher, ce geste eut pour effet de le rapprocher d'elle, il cessa alors de respirer, bloquant son odeur avant que la promiscuité le rende fou, il pouvait le faire, résister, il le pouvait ne cessait-il de se répéter.

« Au fond de toi, tu sais que tu ne veux pas savoir Suzzie... Mieux vaut que tu gardes en tête tes souvenirs d'elle, pas des images de l'horreur qui s'est produite ce jour là... Elle l'aurait préférer crois moi... »

Le torrent d'émotions qui parcouraient la jeune femme était-elle qu'une violente migraine explosa dans la tête de Nathanael peut habituer à côtoyer de si près des émotions humaines aussi peu retenue. Il grimaça une fraction de seconde puis se reprit. Elle sembla ne pas le croire l'espace d'un instant lorsqu'il lui expliqua que l'hiver ici n'était rien pour lui, il eut un souffle de vent, et les sens de Nate s'affolèrent, le sang afflua sur le visage de la jeune femme pour combattre la fraicheur, cela signa sa perte, imperceptiblement pour un humain il fléchit les genoux après avoir vérifier d'un coup d'oeil que s'il l'emportait on ne verrait rien. La douleur à cet instant qui provint de la jeune femme, cette résignation, le frappa de plein fouet, lui coupant le souffle le faisant vaciller en arrière, il recula d'un pas...

Les émotions qui ressentaient alors la jeune fille lui rappelèrent ce qui s'était passé en Alaska, l'humaine qu'il avait tué, alors qu'il plantait ses dents dans sa gorge, il avait ressentit la même émotion provenant de sa victime, plus de joie, plus de douleur, une résignation absolue... Nate trembla, non pas de froid mais de tristesse, il avait reprit le contrôle. Comment une jeune fille pouvait-elle être aussi résigner...

« Elle n'aimerait pas te savoir aussi mal... »

Murmura t-il doucement.

« Tu es si jeune... Tu ne devrais pas être aussi... Triste... »

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C'était incroyable comme Nathanael comprenait, interprétait & analysait à juste titre ce que Suzzie ressentait. & La jeune fille appréciait beaucoup. Elle qui avait passé sa vie à souffrir en silence, à affronter, seule, les mauvais tournants de la vie. C'est sûrement ce qui lui donnait plus de maturité par rapport aux jeunes de son âge. Les duretés que la vie lui avait offertes l'avaient fait avancer, de force certes, mais au moins elle avait évolué. Nathanael paraissait plus âgé, mais il ne la prenait pas de haut, ce que Suzzie appréciait également. Toute sa vie, on l'avait piétiné, c'était toujours la plus faible. & Pourtant... Pourtant intérieurement, elle avait cette force qui l'avait toujours poussé plus loin, quoiqu'il arrive, elle n'avait jamais abandonné. Là était sa principale qualité, celle de ne jamais renoncer. La phrase affirmée par Nathanael, comme quoi il fallait qu'elle se rappelle de sa mère dans de bons moments, la hantait. Au fond, elle savait que tout cela était vrai, complètement vrai. Mais elle ne voulait pas faire comme si ce n'était pas arrivé, faire comme si elle était juste morte dans son sommeil ou autres, faire comme si elle avait eut une fin enviable. Non, loin de là. Suzzie n'avait jamais réussi à comprendre pourquoi on s'était autant acharné sur elle. Sa mère était pourtant une personne si douce, apprécié par bon nombre de gens tant dans son travail que dans la vie de tous les jours. Sa mère était une personne remarquable à qui Suzzie aurait bien aimé ressembler. & C'est pourquoi la fin de la phrase de Nathanael sonnait faux. Sa mère aurait tant voulu qu'on ne laisse pas cette affaire non résolue. Sa mère aurait tellement voulu le bonheur de sa fille, la paix aussi. Parce que Suzzie le savait pertinemment : tout pendant qu'elle n'aurait pas trouvé le pourquoi du comment, elle vivrait dans le néant, avancerait vers l'inconnu & ne trouverait pas sa place parmi tous ces gens. C'est avec amertume & regrets qu'elle s'adressa à Nathanael, elle aurait tellement voulu penser comme lui, se dire qu'il fallait tirer un trait sur cette horrible affaire. Malheureusement, depuis toute petite, Suzzie était têtue.

« Justement, je ne crois pas. Tu as raison, il faut que j'oublie, d'une certaine manière. Ce crime me hante quelques nuits, je revis la scène ou tout du moins, je me l'imagine. & Je ne trouve aucune réponses. Je devrais oublier tout ça, mais ne pas résoudre cette affaire serait comme l'oublier. C'est elle qui m'a appris à ne jamais renoncer. J'ai comme l'impression qu'il est de mon devoir de comprendre ce qu'il s'est produit, c'est comme si.. comme si c'était mon devoir. Tu comprends ?

Comment pouvait-il comprendre. Non pas qu'il soit niais, loin de là, il paraissait très réfléchi & cultivé. Mais comment comprendre quelqu'un comme Suzzie. Déjà, elle était assez compliquée, n'importe qui aurait réagit de la même façon que Nathanael, fuyant. Suzzie non. Pourtant il y avait bien des situations devant lesquelles elle était lâche, surtout en matière de relations amoureuses. Mais il s'agissait de sa mère, de sa mort, plus exactement d'un crime non résolu. Comment vivre sans remors ? Rien que d'un point de vue égoïste.. Suzzie savait qu'elle aurait bien du mal à se regarder dans un miroir si elle se forçait à oublier. Elle n'aurait jamais la conscience tranquille. Pire, elle ne serait pas capable d'effacer cette épisode de sa mémoire.
Puis, Nathanael revint à sa mère, à ce qu'elle aimerait. Oui, elle ne voudrait jamais la voir aussi triste, aussi désemparée, aussi perdue. Mais cela rejoignait la théorie de Suzzie. Pour se libérer de ses démons, il fallait tout d'abord qu'elle élimine ceux de son passé, ceux de ses origines, autrement dit ceux de sa mère. Les larmes cessèrent de couler. Les yeux de la jeune fille s'assombrirent. Elle osa le regarder dans les yeux, d'un regard profond, déterminé. Encore une fois, elle y vit les yeux de sa mère.

« Il faut que je le sâche, que je comprenne. Dis.. tu ne voudrais pas m'aider ?

Idiote. Elle était idiote. Elle ne le connaissait à peine, pourtant elle lui demandait de résoudre le meurtre de sa mère. En même temps, il était policier, & puis il avait pris le temps de l'écouter. D'une autre manière, Suzzie savait que, comme d'habitude, elle devrait mener ce combat seule, c'était celui de sa vie. Pourtant... Pourtant elle n'avait pas pu se refuser ce plaisir, celui d'envisager une compagnie à durée indéterminée, sur un sujet délicat qu'il avait osé abordé. Elle se sentait en confiance, alors pourquoi pas ? Suzzie espérait, comme toujours. Sans trop s'accrocher. C'était pour Elizabeth, il le fallait.

Nathanael avait toujours contrôler son pouvoir lorsqu'il était entouré de vampires, il n'avait cependant pas été habituer à côtoyer d'aussi prêt les humains, et depuis qu'il vivait parmis eut, comme l'un d'entre eux, leurs émotions apparaissaient et se dissipaient à une telle vitesse qu'il réagissait comme une éponge, absorbant tout ce qui l'entourait, comme si tout les verrou qu'il avait instauré dans son esprit lorsqu'il était général d'une armée de nouveaux nés avaient sautés. Il se retrouvait vénérable, sensible, et lorsque les émotions étaient trop fortes, elles devenaient siennes, avec Suzzie ce n'était pas le cas, il ne faisait cela que lorsqu'il était très proche de la personne concernée, ou qu'il avait un quelconques liens avec elle. Mais la culpabilité était-elle en cet instant, il se dégoutait de ne tenir que parce que la violence des émotions de la jeune fille le maintenait à distance par instinct de survie.

Est ce la culpabilité ? L'émotion de la jeune fille ? Son altruisme soudainement réveiller depuis sa conversion au régime végétarien, toujours est-il qu'il se sentit soudainement si affecté par cette affaire, bien sur il avait été affecté par le crime commit sur la personne d'Elizabeth Swan, il n'avait pas vut une telle explosion de violence depuis la fin de sa carrière militaire vampirique. Il avait été intrigué, étonné, il avait même penser durant un instant que ce crime avait été un message à l'intention des Bratford. C'était trop précis, trop similaire, il s'était inquiété, avec Declan, Dustin et Alister ils avaient fouillés les bois, les alentours de Forks, avaient poussés jusqu'à la frontière de l'état. Sans succès, convaincu de s'être inquiété pour rien, mais peut être avait-il tord...

Si Suzzie fouillait seule, elle tomberait forcement sur quelque chose, les meurtres rituelles consistant à démembrer les gens, à les brûler ne courraient pas les rues, et google faisait des miracles des nos jours, elle ne mettrait pas beaucoup de temps à trouver des histoires sur les vampires, alors elle ferrait le rapprochement... Et alors...

« Je t'aiderais... Mais à une seule condition... Tu ne te mêles pas de cela... Tu ne t'aventures pas seule sur une piste et tu ne me demande pas comment et où j'obtiendrais des informations... Nous allons trouver quelque chose, que le meurtrier de ta mère soit emprisonné et punit pour ce qu'il a fait. Mais avant cela promet moi de ne pas fouiner, si quelqu'un sait quelque chose je le découvrirais, mais si tu poses des questions... Cela pourrait faire peur tu comprends ? »

Il attendit sa réponse, savant qu'elle promettrait, elle tenait là une chance de satisfaire ses désirs, un policier qui allait s'impliquer, chercher les causes de sa mort, ne pas enterrer le dossier, un membre des forces de l'ordre de Forks reprenait l'enquête en main. Il attendit sa réponse, mais il n'attendit pas de façon passive, il plongea au fond de lui même, laissant son pouvoir palpiter en lui, et le déploya sur Suzzie, attisant sa confiance en lui ainsi que son sentiment de confiance, de sécurité, déposant une fine pellicule sur sa peine afin qu'elle s'atténue pour quelques temps, le temps que Nathanael quitte le campus. Elle dirait oui, il le sentait.

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Il avait donc fini par accepter. Suzzie, comme toute personne normale, aurait dû tout simplement le remercier. Au lieu de cela, elle s'interrogea intérieurement. Nathanael lui proposait un bon arrangement : il faisait tout le sâle boulot & au bout du compte, elle obtiendrait son information. Mais non, c'était impossible. Suzzie voulait comprendre, & non pas qu'on lui serve ce qu'elle voulait dans un plat doré. Elle voulait comprendre, analyser, étudier, rechercher. Elle ne pouvait pas tout laisser faire à un inconnu. Elle s'apprêta donc à le congédier. & Pourtant.. Pourtant elle avait beosin de ces informations, & si elle lui proposait un compromis, elle avait trop peur qu'il la laisse seule face à son destin, seule face à ces horreurs. Finalement, elle allait dire oui, accepter sans broncher, le remercier mille fois même. Mais au fond d'elle, elle savait pertinemment qu'elle ne tiendrait jamais son engagement. Ne pas lui poser de questions, ne pas chercher de son côté...etc. Ce n'était pas faisable, ce n'était pas pensable. & Tout à coup, elle prit peur. Une boule se forma dans son ventre & la serra très fort, l'angoissa. Comme si un sixième sens lui conseillait de refuser. Tout à coup elle ne se sentit plus du tout en sécurité, Nathanel l'effrayait. Il semblait beaucoup trop impliqué dans cette affaire, comme si ça lui tenait à coeur. La vérité ne serait sûrement pas facile à accepter & à endurer. Mais il le fallait, au nom d'Elizabeth, Suzzie se devait de résoudre ce mystère. Tout ce dont elle avait besoin s'offrait à elle. Mais son fort intérieur ne semblait pas d'accord. Suzzie devint rétissante, angoissée, inquiète. Elle se demanda pourquoi tous ces sentiments se battaient en elle. Pourquoi se battaient-il ? Pour cette place fort désirée, celle de la raison. & C'est l'amour de sa mère & envers sa mère qui l'emporta ce jour-là, parce qu'elle repensa à ce proverbe mythique qui l'avait sauvé bien des fois : « Le coeur a ses raisons que la raison ignore ». Alors, sans trop savoir pourquoi, ni comment, Suzzie décida de s'engouffrer vers des voies inconnues.

« C'est d'accord, je te remercie sincèrement. Mais.. ne pas m'en mêler me parraît être une chose impossible. Je ferai de mon mieux.

Elle le scruta, tentant de deviner sa réponse, tentant de le convaincre d'accepter malgré ce doute planant & constant. Il fallait qu'il accepte, à ses risques & périls. Suzzie avait l'impression que s'il disait non, personne ne l'accompagnerait dans ses démarches. Il serait pourtant si douloureux pour elle de tout encaisser sans comprendre. Comprendre, c'est ce pourquoi elle voulait faire cette enquête. Alors à quoi bon la faire pour avoir des réponses sans justifications ? A quoi bon.. Suzzie hésita, longuement, elle était presque prête à faire marche arrière, à finalement tout annuler. Cette épopée s'annonçait pleine de doutes & de mystères dont seul Nathanael semblait détenir les clés. Elle le prit par le bras, le serra, tout en continuant de plonger son regard dans le sien. Ainsi, peut-être, serait-il convaincu de tout ce que représentait cette affaire sordide à ses yeux : c'était le combat de sa vie. & Pour l'emporter, elle avait besoin de lui, besoin de soutien. Sans le lâcher, elle continua de l'en persuader.

Tête de mule, elle n'allait pas lâcher prise facilement, bien sur il ressentit sa peur, son angoisse subitement elle le craignait, et cela lui aurait été bénéfique plus tôt si comme la plus part des humains elle avait instinctivement chercher a s'éloigner de lui, mais voila la peur arrivait trop tard chez Suzzie, elle venait tout juste de comprendre que Nathanael avait aussi un côté sombre, qu'il n'était pas seulement une âme charitable à l'écoute de sa douleur. Il était aussi dangereux... A sa manière. Elle ne le sentait que maintenant, sa demande avait éveillé son attention, elle voulait comprendre pourquoi il l'avait formulé, se méfiait aussi de ses raisons, peut être était-il mêler à cette affaire. Puis finalement il la sentit flancher, elle avait besoin d'aide, tellement besoin qu'elle était prête à faire des compromis, elle doutait d'elle même et cela jouait en faveur du jeune homme. Enfin pas si jeune que ça mais bref ce n'est qu'un détail, après tout Vesper se fichait de son âge avancé xD. Il fallait qu'elle cède. Ce qu'elle finit par faire le prévenant cependant qu'elle n'était pas sur de ne pas pouvoir se tenir à distance de l'affaire. Nathanael ne savait si acquiescer était la bonne solution, de toute façon Declan était au lycée, il la surveillerais si la famille était en danger, Vesper également. Ils l'empêcheraient d'en découvrir trop.

« Ton mieux sera déjà suffisant, mais si je te dis d'arrêter il faudra m'écouter. J'ai été flic à Seattle, dans la brigade anti gang. Les meurtres violent je connais, mais si le malade qui a fait ça est encore en ville mieux vaut qu'il s'en prenne à moi qu'à toi, menne tes recherches discrètement, ne pose pas trop de questions et surtout ne cherche pas a te faire remarquer, tiens toi tranquille quelques temps, l'affaire n'est pas enterrer, si le Shérif est informer que je menne une enquête sous les radars je risquerais d'avoir des problèmes et toi aussi. Or si je me fais virer je n'aurais plus accès a certaines sources vois tu. »

Son histoire était plausible et en partie vrai. Il avait besoin de joindre Alister et ce rapidement. Mais avant cela il fallait qu'il attende la réponse de la jeune fille. L'envie de boire son sang s'était presque effacer de l'esprit de Nathanael maintenant que la sécurité de la famille connaissait une nouvelle brève, après Enea une autre jeune humaine pourrait découvrir leur secret, il préférait l'avoir un peu à l'oeil plutôt que de la laisser chercher seule.

« Si je te demande de n'en parler à personne.

C'est parce que si la rumeur se repend que le meurtrier ta mère est rechercher, il pourrait paniquer, effacer ses traces, fuir... Mais aussi parce que je ne veux pas qu'il t'arrives quoi que se soit. »

Ajouta t-il avec une réelle sincérité

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Peu à peu, le regard de Nathanael sembla retrouver la confiance qu'il avait précédemment instauré à Suzzie. Il était moins sombre, moins distant & plus prévenant. Le jeune homme sembla également adhérer à la proposition de Suzzie, il s'y engagea. La jeune lycéenne éprouva un soulagement intense comme elle n'en n'avait pas ressenti depuis longtemps. Elle oublie aussitôt ses pensées obscures au sujet de Nathanael, elle était prête à l'écouter, à faire tout ce qu'il lui demanderait. Elle se sentait réellement épaulée. & Puis, il lui fournit une explication totalement valable sur le fait qu'il ne veuille pas trop qu'elle fasse de recherche. Ca lui coûterait son poste, peut-être même sa carrière, & d'une manière plus égoïste, Suzzie n'aurait plus personne d'aussi qualifier & capable de l'éclairer sur ce meurtre. & Puis, il ajouta qu'il ne fallait pas que le meurtrier soit au courant de quoique ce soit, parce qu'alors, il pourrait fuir, effacer toute trace de son passage sur le lieu du crime. Après un petit moment de silence, il ajouta qu'il pourrait même s'en prendre à elle, & que ce n'était pas ce qu'il souhaitait. Ces mots touchèrent profondément Suzzie. C'est la première fois que l'on prenait soin d'elle de cette manière. En quelques minutes, elle avait l'impression d'avoir tissé des liens forts avec Nathanael. Elle oserait presque qualifier leur relation d'amitié. La jeune fille ne pu s'empêcher de sourire. Son combat avançait, & elle sentait qu'elle pouvait réussir. C'est alors que tout bouillona en elle. Suzzie pensait à Elizabeth, elle avait envie de savoir tout, & tout de suite, de se mettre au travail & d'élucider ce meurtre en une journée. Malheureusement, elle savait que ça ne se passerait pas comme ça. Mais, sans trop savoir pourquoi, Suzzie avait conscience qu'en présence de Nathanael, rien ne pourrait lui arriver. Elle fut de nouveau emplie par un sentiment de sécurité immense. &, Elle lâcha enfin le bras de Nathanael auquel elle s'était cramponnée durant de longues secondes. Puis, elle s'emmitouffla un peu sous le manteau de cuir doublé que Nathanael lui avait prêté précédemment. Il faisait réellement froid & malgré ce qu'il lui avait dit, elle se demandait comment il pouvait résister à cette température. Suzzie se replongea dans les yeux de couleur or de Nathanael. Un sourire se dessina sur son visage, un sourire sincère, admiratif, & reconnaissant.

« Merci. Dis Nathanael, pourquoi.. pourquoi est-ce que tu fais ça pour moi ? & Pourquoi est-ce que je te fais confiance à ce point là ?

Suzzie rit quelques instants. C'était la première fois qu'elle avait ri depuis longtemps, à vrai dire, depuis la mort de sa mère, ses journées n'étaient plus très gaies. L'histoire du crime non résolu venait de quitter son esprit, & elle avait été remplacée par une folle envie de mieux connaître Nathanael. Un ami.. C'est ce que Suzzie espérait avoir trouvé. Mais elle s'interrogeait vraiment sur la rapidité de la création de leurs liens. Quoiqu'il en soit, le résultat était là. Au moins, elle pourrait dire qu'elle connaissait quelqu'un à Forks, quelqu'un de bien sur qui elle pouvait compter.

Nathanael s'en voulait toujours un peu lorsqu'il utilisait son pouvoir sur une personne qui ne pouvait le détecter, il pensait doucement les plaies de l'âme de Suzzie, les rendant moins béante pour quelques heures, lui permettant de souffler un peu. Lorsqu'elle s'agrippa à son bras il crut perdre le peu de contrôle qu'il avait sur sa soif, il faillit l'attaquer, ses yeux se noircirent, son expression se fit plus sombre, plus distante, il dû lutter pour lui dire ce qu'il avait a lui dire afin qu'elle le lâche, lorsqu'elle le fit la pression du monstre avide de sang reflua, se retrouvant a nouveau muselée. Il pensa alors à Karista, elle aurait été fière de lui, que son enseignement porte un peu ses fruits, bien sur elle aurait préférée que cette expérience se déroule en sa présence, sous son contrôle, mais Nathanael n'avait pas prévu cette rencontre xD. A en juger par la non arriver de sa tendre moitié il ne doutait plus que la jeune fille ressortirait indeme de cette entrevue, mais tant que son self contrôle ne serait pas totale il limiterait au maximum ses rapports directs avec Suzzie Swan, après tout le mail, les portables avaient étés conçus pour cela, non ? Elle se sentait si soulagé que cela tira un léger sourire à Nathanael, si elle avait su qui se trouvait à ses côtés elle aurait peut être réviser ses émotions. Lui aussi l'était elle n'avait pas été choquer par la froideur de sa peau (pas si mauvaise idée d'avoir enlever sa veste elle n'avait pas été intrigué que sa peau soit dure et gelée comme il n'était vêtue que d'une chemise), et elle avait oublié ses soupçons sur lui. Nathanael s'interroga plus profondément sur ce a quoi sa promesse allait l'engager, sur les démarches qu'il lui faudrait entreprendre, l'enquête à mener, ce qu'il pourrait découvrir... Il réalisait qu'il avait mit sa famille en danger mais il n'avait pas eut le choix, si elle avait enquêter seule... Elle aurait finit par découvrir des choses... Si elle avait parlé à des habitants de la Push de ce crime... Les loups auraient déterrés la hache de guerre sans aucun doute, ils n'attendaient que cela

« Tu me touches Suzzie, je crois que je souhaiterais que tu puisses tourner la page, retourner à ta vie... Et puis protéger et servir c'est le serment que l'on nous fait prononcer en devenant officier de police... Pour la confiance je ne sais pas, je ne suis pas le genre de personne qui inspire confiance aux jeunes la plus part du temps... »

Une blague qui revenait souvent chez les vampires, il ajouta cependant pour que Suzzie ne soit pas trop intrigué.

« L'uniforme sans aucun doute »

Il lui sourit doucement de ce petit sourire en coin qui d'après sa compagne faisait fondre les gens qui l'entouraient, un sourire rare qu'il réservait souvent à sa seule famille. La présence de mortel ne lui inspirait d'ordinaire que froideur et de retenu (il se contrôlait que depuis très peu de temps), mais avec Suzzie s'était différent, les émotions profondent de la jeune femme le maintenait à distance mais aussi parce qu'il ne voulait pas lui faire plus de mal qu'elle ne souffrait déjà.

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