L’évidence même était qu’Azura détestait se faire dicter sa conduite. C’était entre autre pour cela qu’elle avait laissé Fitzroy seul au Mexique. Elle qui tenait tant à son indépendance, lui il la lui brimait sans cesse. Finalement, lors de ses voyages, elle était tombée sur Forks. Ce petit coin de paradis lui plaisait, le soleil ne s’y présentait pas souvent alors elle pouvait sortir en public de jour. Cependant, un vampire qu’elle avait croisé en chemin lui avait parlé de cette famille de végétariens qui refusait que l’on touche aux habitants de la ville. C’était d’ailleurs pourquoi cette source en question quittait les lieux. Azura avait adoré l’idée de cette ville nuageuse mais elle n’accepterait pas si facilement que des inconnus viennent lui dire ce qu’elle avait droit ou non de goûter. Après tout, cette ville n’était pas la leur, ils n’avaient aucun droit sur les lieux.
Pour toutes personnes ayant des facultés visuelles hors de l’ordinaire, les jambes blanches qui pendaient du sapin auraient été suspectes. En revanche, tout être humain normalement constitué ne les auraient même pas aperçus. Assise depuis plus d’une heure et demi, Azura se tenait positionné sur une branche haute qui lui permettait de voir une partie du sentier. Sa vision n’était toutefois pas nécessaire puisque son odorat l’avertirait si un repas potentiel approchait. La parcelle du sentier où elle se trouvait était particulièrement silencieuse mais les humains ne faisaient pas attention à ce genre de chose. Leur instinct de conservation n’était pas assez développé. Les animaux, eux, savaient à quoi s’en tenir et ils tous avaient déguerpi le secteur dans un rayon d’un kilomètre dès qu’ils avaient ressenti les intentions malveillantes de la vampire. Il fallait admettre qu’Azura n’était pas le genre de personne à se contenir.
Adossée contre le tronc de l’arbre, la vampire attendait patiemment telle une statut de pierre. Elle qui avait passé plus de cent ans à endurer les manies de son mari. Ce n’était pas une petite attente de quelques heures qui allait la mettre en rogne. Le temps pour les êtres éternels ne comptait pas le moins du monde. Sachant pertinemment que quelqu’un se pointerait un jour où l’autre, la prédatrice méditait calmement dans les profondeurs de son esprit. Lorsque vous avez l’éternité devant vous, vous appréciez les petits moments de méditation tel que celui qu’elle était en train de vivre.
Quoi qu’il en soit, le repas d’Azura n’arrivait pas et elle commençait à ressentir les signes de la faim. Elle voulait bien attendre autant qu’il le faudrait, ce n’était pas sa patience qui lui ferait défaut. Néanmoins sa faim, elle, ne se montrait jamais patiente. Azura avait toujours assouvi ses pulsions lorsqu’elles se présentaient et elle n’était pas habitué à attendre ainsi pour manger. Il allait falloir qu’elle se résigne à descendre de cet arbre un jour où l’autre pour aller se dénicher une proie. La dernière fois qu’elle avait bu, c’était avant d’entre dans la ville, deux jours auparavent. Le jeune homme qui lui avait cédé son sang ne s’était pas débattu très longtemps avant qu’elle ne plante les canines au niveau de sa clavicule. Le corps ne serait sans doute jamais retrouvé, elle avait pris soin de le balancer à bout de bras dans l’océan pacifique. Évidemment, elle n’avait pas oublier de glisser la langue du bel âtre dans l’une des poches de son jean. Elle n’avait pas envie de s’enquiquiner d’un organe humain. Sauf peut-être d’un cœur. Ce serait une bonne idée de s’en dégoter un, un jour. Oh et puis pourquoi remettre au lendemain ce que l’on peut faire le jour même! Azura prit la décision d’acquérir le cœur de sa prochaine victime. À cette idée, un sourire malveillant s’afficha sur ses traits. C’était un excellent projet.
* Pourquoi n’y ai-je pas pensée plus tôt? Prendre le cœur d’un humain pour le trimballer partout. Ce serait en quelque sorte mon chien de compagnie puisque j’ai tué tout les chiens que j’ai eu jusqu’à présent. Si seulement ils n’avaient pas montré les crocs ainsi à chaque fois que je voulais les prendre. Les pauvres chéris, ils ne savent pas ce qu’ils ont manqué. Bon alors petits humains, il va bien y en avoir un de votre espèce près à prendre le risque de se faire sucer le sang… *
Se frottant les mains l’une contre l’autre, Azura huma l’air mais son odorat ne lui indiqua aucune présence humaine dans les parages. Que c’était ennuyant à la fin! Elle avait faim et elle en avait marre d’attendre! La vampire savait très bien qu’elle n’avait qu’à descendre de son arbre et à aller se servir mais elle voulait jouir du plaisir que lui procurerait l’expression d’un pauvre idiot lorsqu’elle se laisserait tomber devant lui. Elle n’était pas une traqueuse et se refusait catégoriquement à traquer ses proies. Cependant, elle adorait s’amuser à leur dépend. Si sa défunte mère était au courant qu’elle jouait avec sa nourriture de la sorte!
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