{ Alayna Owens || Animal I Have Become

Let’s start from the beginning.

Découvrez Three Days Grace!

Nom : Owens
Prénom(s) :Alayna. Un prénom assez original, même à l'époque où elle est née. Ses parents voulaient lui donner un prénom hors du commun, quelque chose de plus qui ferait qu'elle serait plus précieuse qu'aucune autre.
Surnom(s) : Beaucoup aiment l'appeler Lyna, diminutif qu'elle trouve assez joli bien qu'elle apprécie ceux qui se donnent la peine d'épeler son prénom en entier. D'autres se contentent de l'appeler "Owens", histoire de creuser un fossé encore plus grand entre eux.
Age : Il est assez difficile de trouver l'âge d'Alayna au premier regard. D'abord vous vous direz qu'elle est assez jeune à cause de sa mince silhouette, entre 18 et 22 ans. Puis si vous en avez la chance, ou la malchance au choix, vous croiserez ses yeux noirs et effrayants comme l'enfer ou doux et chaleureux comme le miel selon son humeur et là vous verrez une certaine sagesse qui vous fera penser qu'elle vit sur Terre depuis très longtemps, un siècle peut être. En vérité, elle a 118 ans.
Date de naissance :Le 18 décembre 1980.
Lieux de naissance :Forks, Pennsylvanie.
Nationalité(s) :Américaine.
Occupation :Etudiante au lycée de Forks. Elle y est plutôt bien intégrée même si elle a la facheuse tendance d'éviter les humains, qu'elle a tendance à jalouser depuis sa transformation.
Groupe :Voilà sa plus grande fierté: ne pas toucher au sang humain, auquel elle n'a jamais eu l'honneur de goûter. Elle compte bien faire en sorte que cela n'arrive jamais et avec sa famille ils ont choisi de se nourrir de sang animal uniquement...because "We don't want to be a monster".

What do you live for?

Part I :

« -Tu ne l’aime pas.
-Si !
-Non.
-Mais si.
-Je te dis que non ! Tu l’épouse seulement parce qu’il plait à tes parents et parce qu’il a plus d’argent que la plupart des hommes réunis de cette ville. Je te connais mieux que toi même tu ne te connais Lyna, crois moi... »

Opale avait raison mais Alayna ne daigna pas répondre, se mordant même la lèvre inférieure jusqu’au sang pour s’en empêcher. Peut être que c’était vrai. Mais même si c’était le cas, en quoi était- ce mal ? Sa meilleure amie avait épousé un homme par amour, certes. La belle affaire. Maintenant elle vivait dans une petite chaumière miteuse, et cela serait ainsi jusqu’à la fin de sa vie. La belle blonde ne rêvait pas de ce genre de vie. Elle rêvait de palaces, de fauteuils dorés, de serviteurs, de belles robes…et aussi d’un enfant qui grandirait au milieu de tout son luxe, tel un petit prince. Edwin allait lui offrir tout cela. Tout ce dont elle avait toujours rêvé. Elle se persuadait même qu’elle l’aimait. Après tout quelles raisons aurait-elle eu de ne pas le faire ? Il était beau, riche et il avait tout de l’homme de ses rêves. Elle n’avait de toute manière jamais beaucoup cru à ces histoires d’âme sœur, pour elle ce n’était pas l’amour qui gouvernait ce triste monde mais l’argent, le pouvoir. Elle n’allait pas faire sa difficile alors que des dizaines d’autres filles auraient voulu souhaiter être à sa place et qu’il l’avait toutefois choisie, elle et elle seule. D’autres hommes auraient donné beaucoup pour l’avoir toutefois. Terrence Oward en particulier. Mais elle avait bien su lui faire comprendre que même s’il était le dernier homme sur terre, il n’aurait aucune chance avec elle. Pas assez riche. Pas assez séduisant. Pas assez tout…Certes elle lui avait infligé une belle humiliation en public mais maintenant elle avait la paix.

Ce qui se passa cette nuit là resterait gravé dans la mémoire de la belle Owens comme la pire nuit de toute son existence. Le pire fut sans doute que même dans ses pires cauchemars, jamais elle ne s’était retrouvée dans une telle situation. Toute sa vie semblait parfaite, alors pourquoi, pourquoi donc tout avait dérapé en si peu de temps ? Qu’est ce qui avait fait qu’elle était passée de la lumière au chaos ? Peut être le fait qu’elle n’ait jamais voulu voir Terrence tel qu’il était vraiment. C’était toujours ainsi. Elle l'imaginait faible, elle pensait qu'il ne se vengerait pas. Elle voyait les gens tels qu’elle voulait qu’ils soient et non comme ils étaient réellement. Son fiancé non plus n’avait rien de l’homme idéal, sinon son allure. « Ne jamais se fier aux apparences. » Dommage qu’Alayna n’ait jamais porté grand intérêt à ce célèbre dicton…Elle fit cet effrayant constat la veille de leur mariage. Elle rentrait de chez Opale, seule malgré l’obscurité qui était tombée toute entière. Elle aimait marcher, n’avait peur de rien sinon de ses sentiments qui selon elle la rendaient vulnérable, beaucoup trop pour que ce soit acceptable. Il pleuvait mais elle ne s’en souciait guère. La seule chose qui l’ennuyait c’est que le mariage soit reporté à cause du mauvais temps. Elle avait hâte de vivre cette nouvelle vie, d’être enfin « Mme Alayna Edwin Rosentag ». Alayna Rosentag. Chic n’est ce pas ? Elle trouvait que ce prénom et ce nom se mariaient merveilleusement bien. C’est le sourire aux lèvres à cette idée qu’elle tomba nez à nez avec un ivrogne. Les traits plissés et pleine d’appréhension, elle fit un écart sur son passage comme vous l’auriez fait en croisant un chien méchant. Toutefois, alors qu’elle venait de le dépasser et d’ignorer ses avances formulées de manière terriblement grossière, trois autres hommes surgirent de l’ombre.

« -Alors ma jolie, qu’est ce qu’on fait toute seule à une heure pareille ? »lui lança alors l’un d’eux, également très ébréché.

Maintenant qu’il le disait, elle trouvait aussi que c’était stupide. Pourquoi donc avait-elle emprunté cette ruelle mal fréquentée de nuit ? Ah oui. Parce qu’il s’agissait d’un raccourci. Un raccourci vers l’enfer. Sûrement. Sans répondre, elle tenta à nouveau de continuer son chemin mais l’un d’eux l’intercepta et la plaqua contre un mur, rejetant son haleine fétide sur elle. Réprimant un haut le cœur, elle tenta de se débattre mais cela eut seulement l’effet d’accentuer la pression des mains de l’homme sur elle. De colère, il lui tira violemment une mèche de cheveux et lui chuchota alors à l’oreille :

« -Pas si vite poupée, on commence tout juste à s’amuser. »

Sa main se balada alors sur sa poitrine, faisant couler une larme de désarroi sur la joue de la jolie jeune femme. Il déchira ensuite son corsage, faisant tomber la belle étoffe soyeuse dans la boue. C’est à ce moment là qu’une voix familière retentit. D’abord elle se sentit soulagée. Elle allait être sauvée, tout serait bientôt fini. Mais au lieu de ça, cela signa son arrêt de mort.

« -Alors qu’est ce qu’on a ce soir mes amis ? Poussez vous. »

Un autre homme, à l’allure négligée et à la démarche titubante écarta celui qui venait de la brutaliser et reconnût alors la nouvelle victime qu’avaient choisi ses amis. Car Alayna en était sûre. Ce n’était pas la première fois qu’ils agissaient de la sorte.

« -Mais c’est cette poule de luxe d’Alayna ! Ah voilà la plus belle ! Ce soir je partage en frère, ne vous gênez pas mais je veux quand même avoir ma part le premier. »

Cet homme qu’elle avait au départ vu comme son sauveur, son valeureux prince n’était Terrence Oward. Après cette réplique, il éclata d’un franc éclat de rire, absolument terrifiant pour Lyna. Elle ne l’avait encore jamais vu ivre. Bien sûr elle avait déjà remarqué la tendresse toute particulière qu’il ressentait pour une bouteille de vin de qualité, mais jamais elle ne l’avait surpris dans un état si inquiétant. Ou peut être qu’après tout elle n’avait pas voulu voir. Ce qui se passa ensuite, elle s’en rappelle encore aujourd’hui avec exactitude mais mieux vaut pour vous que certains détails restent cachés. Tout ce que vous devez savoir c’est qu’ils la violèrent, les uns après les autres, Terrence le premier : si brutalement qu’à la fin Alayna ne se débattait même plus tant la douleur était intolérable. Ils s’amusèrent ensuite à la lacérer à coups de couteaux, leur cerveau d’alcooliques notoires trouvant sans doute cela extrêmement amusant. Ensuite ils l’abandonnèrent. Ce qu’elle vit en dernier c’est l’expression du visage de Terrence. Contrairement aux autres il ne riait pas. Sans doute réalisait-il ce qu’il venait de faire, peut être comprenait-il qu’il était allé beaucoup trop loin mais cela ne l’empêcha pas de prendre la fuite avec les autres et de la laisser allongée par terre, sur le sol mouillé, les vêtements totalement déchirés, plusieurs plaies béantes partout sur le corps,…

Ensuite…eh bien ensuite elle attendit que la mort vienne. Elle était pressée d’en finir et n’était à vrai dire pas vraiment effrayée. Après ce qu’elle venait de subir, plus rien ne lui faisait peur. Elle avait touché le fond et ne pouvait pas tomber plus bas. Sur ce point là elle se trompait. Le froid s’emparait peu à peu d’elle, ayant sur elle un effet encore plus désagréable que la souffrance. Dans la brume, elle vit alors une grande silhouette s’approcher d’elle. Un instant elle pensa que c’était Terrence ou l’un de ses amis qui n’en avait pas fini avec elle et venait reprendre le supplice. Celui qui s’avançait vers elle était un homme d’une extrême douceur, qu’elle avait bien souvent critiqué malgré tout. Elle distinguait en effet vaguement les traits du médecin de la ville, qu’elle n’avait donc jamais beaucoup aimé. Bientôt elle fut irritée par sa présence. Ne pouvait-elle donc pas mourir en paix ? Elle voulait qu’il la laisse, elle ne souhaitait qu’une chose : fermer les yeux et dormir à jamais. Redevenir poussière. Comment aurait-elle pu craindre la mort ? Elle serait forcément moins cruelle que la vie venait de l’être avec elle. Elle n’avait jamais cru en Dieu de toute manière, même si elle prétendait que oui et accompagnait ses parents à l’Eglise tous les dimanche, plus par sens du devoir que par conviction en fait. Un Seigneur tout puissant qui laisse une bande de brigands, avec en tête votre fiancé, vous infliger les pires souffrances mérite t’il qu’on aie foi en lui ? Elle venait de décider que non. Elle sentit alors des mains fermes enserrer sa taille et la soulever du sol avec une facilité déconcertante. Que faisait encore cet imbécile de Bradford ? Voilà ce qui lui passa par l’esprit. Elle espérait que ses blessures étaient trop graves pour qu’un petit médecin de campagne comme lui puisse les soigner. Boucle d’or n’attendait plus rien de la vie, elle voulait seulement que son immense peine disparaisse : pas seulement la douleur physique, aussi celle qu’elle ressentait au plus profond de son cœur maintenant qu’elle avait perdu toute dignité. Elle comprit alors qu’ils se déplaçaient mais elle n’aurait su dire s’ils marchaient, couraient ou bien volaient. Les bras accrochés au cou d’Alister, elle enfouit sa tête sur son torse, sachant pertinemment que son heure n’allait pas tarder et qu’elle perdait de plus en plus de sang. Etrangement, alors qu’une certaine chaleur aurait dû irradier de cet homme, elle ne ressentit que du froid : il était glacé et sa peau était rigide, si dure que rien ne semblait pouvoir l’ébranler. La jolie blonde se mit alors à grelotter, elle ne pouvait faire cesser ce claquement de dents qui apparaissait malgré elle. Il l’emmena dans une demeure qui il lui semblait-il était la sienne mais elle n’en était pas certaine. Forcément elle n’y était jamais entrée, n’étant liée avec aucun des membres de cette étrange famille. Il la posa ensuite sur quelque chose de moelleux, qu’elle identifia comme un lit. Dans une autre circonstance elle aurait été gênée de tacher de sang et de boue la couche d’un inconnu mais ce n’était pas une situation ordinaire. D’un côté elle était contente de mourir ici plutôt qu’ailleurs, plutôt que dans cette horrible ruelle. Mais le froid continuait à lui glacer les os, plus que tout à l’heure même.

Alayna se demanda d’abord ce que faisait cette homme penché sur son cou, si près qu’elle sentait son souffle caresser sa peau. Que cherchait-il, que voulait-il d’elle ? Allait-il profiter de sa faiblesse lui aussi ? Etait-elle donc si attirante pour qu’un homme aux traits si magnifiques veuille lui aussi sa part alors même qu’elle n’avait sûrement jamais été si laide, le visage déformé par la douleur, du sang et de la saleté partout sur le corps. La belle humaine ne tarda pas à avoir la réponse. Au début elle ne ressentit rien. Les dix premières secondes elle sentit tout juste les dents aiguisés de l’immortel s’enfoncer dans la chair tendre de son cou. Elle se sentait déjà partir et elle savait que son heure allait venir d’une minute à l’autre. Ce n’était qu’une illusion. Une douleur lancinante ne tarda en effet pas à la saisir, lui donnant la sensation qu’elle était en fait transpercée par des milliers de couteaux aiguisés au même moment. C’était comme si elle brûlait de l’intérieur, et elle ne souhaitait qu’une chose : que cela s’arrête. Un cri de souffrance monta du plus profond de son être vers sa bouche mais celui ci resta coincé quelque part dans sa gorge, lui infligeant une douleur plus aiguë encore. Aucune apaisement ne lui était permis, pas même celui d’hurler. Des frissons la parcouraient de partout et elle découvrait plusieurs degrés de supplice. Si au tout début, au moment où le venin contenu par les dents d’Alister commençait sa descente vers son cœur, elle avait cru qu’il n’existait pas de peine physique plus grande, elle réalisa bien vite qu’elle s’était trompée.

La souffrance n’en finissait pas, et pourtant elle restait vivante, désespérément vivante. Son corps se battait avec une force incroyable, alors que pourtant elle n’avait jamais été qu’une jeune femme au corps frêle et fragile. Ceux de son espèce réagissent plus ou moins bien à cette étape de la transformation en buveur de sang, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’Alayna n’appartenait certainement pas à la catégorie de ceux qui le vivent le mieux. Jamais elle n’oublierait d’ailleurs. Des visages se penchaient parfois sur elle, l’observant mourir à petit feu, mais elle n’y prêtait guère attention. Parfois ils parlaient mais elle n’écoutait pas, trop concentrée sur ce qu’elle ressentait. Il lui sembla entendre Alister lui demander pardon à plusieurs reprises mais elle n’en était pas sûre. Chaque seconde équivalait à une heure, chaque heure à un jour. C’était comme si cette douleur infinie était faite pour durer à jamais. Les pensées de la future immortelle étaient confuses mais ce qui était certain c’est qu’elle se demandait ce qu’elle avait fait pour mériter ça. Etait ce cela l’enfer ? Si oui alors qu’est ce qui avait fait qu’elle se retrouvait là, à souffrir tellement qu’elle aurait voulu s’arracher le cœur elle même ? Elle l’ignorait et c’était cela le plus terrible. Etait ce sa punition pour avoir souvent été si superficielle, si égoïste souvent ?

Quatre jours plus tard, la fin de son supplice arriva enfin. Une dernière souffrance insoutenable s’empara de tout son être, laissant cette fois échapper le cri d’agonie qu’elle retenait depuis le tout premier instant. Cet hurlement fut le dernier qu’elle poussa en tant qu’humaine, et il va s’en dire que ceux qui n’avaient jamais assisté à ce genre de transformation et qui l’entendirent durent sans doute être profondément ébranlés et effrayés par ce cri du cœur. C’est à cet instant là que son cœur cessa de battre, empoisonné par le poison d’Alister. Ce qui se passa ensuite, Alayna n’en garda aucun souvenir. Tout ce dont elle se rappela c’est avoir ouvert les yeux quelques secondes plus tard, avec une incroyable impression de force et de pouvoir. Jamais encore elle ne s’était sentie aussi puissante. Tout le mal qui la rongeait avait disparu. Comment était-ce possible alors que quelques instants plus tôt elle avait cru mourir ? Elle réalisa alors avec angoisse qu’elle n’entendait plus les battements de son cœur, que sa peau était atrocement dure et surtout qu’elle avait une soif comme jamais encore elle n’en avait eue. C’est sans doute là qu’elle comprit la triste vérité : elle n’était plus qu’un cadavre et pourtant elle se trouvait encore sur Terre, plus forte que jamais. Elle ne se détesta pas tout de suite. Au départ elle s’aima même : elle était plus splendide que jamais, pouvait plier n’importe qui sous sa volonté et les hommes se retournaient encore plus souvent sur son passage, enfin si c’était possible. Elle avait dans son physique quelque chose de particulier qu’elle n’aurait su expliquer…son visage était empreint d’une splendeur inhumaine et dévastatrice, tandis que ses longs cheveux blonds cuivrés réfléchissaient intensément au contact des faibles rayons de lumière, comme si elle eut été placée en plein soleil. Des lèvres rouge sang parfaites aussi, plus éclatantes qu’aucun rouge à lèvres ne le permettait d’ordinaire. Sans parler de cette pâleur extrême, un peu comme celle d'une craie neuve et lisse que l’on n’a jamais utilisée. Une silhouette élancée et gracieuse, comme l’on n’en voyait que dans les magazines montrant des femmes en bikini des années 2000, et encore celles là étaient retouchées par des logiciels photo ultra perfectionnés. En admirant la beuaté d'Alayna accentuée par sa transformation, n’importe quel mannequin en vogue aurait facilement pu douter sérieusement de sa propre beauté. Pourtant vite elle réalisa ce que la mort impliquait : ne pas avoir d’enfants. Quand à l’immense plaisir de vengeance et d’autosatisfaction qu’elle éprouva en tuant ses agresseurs quelques semaines plus tard, il ne dura pas et lui infligea à la place un profond dégoût d’elle même. Le seul qu’elle épargna cependant fut Terrence. Etrangement il s’était volatilisé, et même ses sens ultra développés ne lui permirent pas de retrouver sa trace. Quand à Edwin… elle s’était persuadée qu’il était celui qu’il lui fallait, qu’elle était la plus chanceuse des femmes, elle pensait que sa vie serait un vrai conte de fées. Mais les histoires qui finissent bien ne sont jamais terminées et ça notre princesse des temps modernes ne tarda malheureusement pas à le découvrir. A peine trois semaines après sa présumée mort, il se maria, avec l’une de ses sois disant amies qui plus est. Il n’avait même pas eu la décence d’attendre quelques mois, lui qui se prétendait fou amoureux ! A cause de tout cela, elle quitta rapidement le clan Bradford pour courir le monde à la recherche de Terrence, ce monstre qui vivait encore alors que son cœur à elle avait cessé de battre. A cause de ça et du fait qu’elle ne se sentait pas à sa place parmi eux. Ils l’avaient détesté lorsqu’elle était humaine, Declan en particulier alors elle ne voyait pas pourquoi cela changerait. Même si l’idée d’être abandonnée l’effrayait plus que n’importe quoi au monde, sa fierté l’emporta et elle décida de ne pas imposer sa présence à des personnes qui de toute évidence n’avaient jamais voulu d’elle et l’avaient seulement prise en pitié. Elle serait encore aux trousses de Terrence de nos jours si elle n’avait pas fait une rencontre très particulière un soir d’hiver, au beau milieu d’une forêt épaisse et humide : Dustin.

Part II :

« Ses boucles noires…les fossettes de douleur qui se dessinaient sur ses joues…son étrange innocence, déplacée sur ce visage d’homme. Je ne voulais pas qu’il meure. »

Lorsqu’elle trouva Dustin, à moitié mort au beau milieu de la forêt sauvage, son cœur était de pierre depuis bien longtemps. Tout sentiment humain semblait l’avoir quitté et sa seule raison de vivre, enfin si on pouvait encore parler de vie et de mort à son égard, était l’instinct de vengeance. Ensuite elle envisageait de mettre fin à ses jours. Elle provoquerait un chasseur de vampires, un loup-garou ou même un autre vampire…il y aurait bien une bonne âme pour accepter de faire ce qu’Alister aurait dû faire : la laisser mourir. Elle ne put s’expliquer d’abord quoi mais quelque chose en lui la toucha profondément. Si son cœur avait encore pu battre, il en aurait été l’unique raison. Ce soir là, elle rentrait à Forks. Elle ne supportait plus la solitude. Elle n’avait jamais aimé ça mais avait toujours été trop fière pour l’avouer. Elle se demandait aussi si Terrence n’avait pas fini par revenir là-bas. Il lui semblait que son esprit ne serait apaisé que le jour où elle l’aurait trouvé, où elle l’aurait tué sauvagement. Elle ne voulait cependant pas goûter son sang. Jamais encore elle n’avait bu du sang humain, par peur d’en faire l’expérience et de ne plus jamais pouvoir s’en passer par la suite. De légers flocons de neige tombaient, l’air était froid, comme glacé…on aurait dit que cet endroit respirait…la mort. C’est à ce moment là qu’une odeur la prit à la gorge. Du sang. Beaucoup de sang. Du sang d’humain. L’appel qu’avait l’hémoglobine sur elle était incroyablement puissant, l’équivalent d’une bouteille de cognac sur un alcoolique, mais avec cent fois plus de force. C’est à ce moment là qu’elle le vit, allongé au milieu du chemin exactement de la même manière qu’elle au milieu de la ruelle plusieurs années auparavant. Il perdait tout son sang, une plaie béante au milieu du cœur. A cet instant là, elle sut pourquoi Alister l’avait transformée. C’était même plus fort que la pitié, unique raison qui avait poussé le médecin à la « sauver ». Beaucoup plus fort, jamais elle n’avait ressenti une telle sensation auparavant. Elle s’agenouilla alors près de cet homme à l’allure si solide qu’elle avait du mal à saisir comment il avait pu se retrouver dans cette situation de faiblesse. Avec une extrême retenue, car jamais encore elle n’avait eu autant envie de boire du sang humain, elle posa ses mains sur son abdomen, découvrant la plaie béante laissé par la balle du fusil. Maintenant elle savait qu’il allait mourir, elle ne voyait pas comment il aurait pu en être autrement. Depuis combien de temps était-il allongé ici ? Quelques minutes, quelques heures peut être ? Avec une douceur très inhabituelle pour elle, elle caressa son front de ses mains glacés. Quelque chose dans son visage, une certaine lueur dans son regard inanimé la rendit de nouveau humaine le temps d’un bref instant. Il semblait si innocent…elle ne supportait pas de le voir souffrir à un tel point, de voir ses magnifiques traits déformés par la douleur. Pourtant la seconde d’avant elle n’avait jamais vu ce beau brun de sa vie, enfin plutôt de son existence, et il lui semblait que si cela avait été un autre mortel à sa place, elle n’aurait pas été si ébranlée, elle s’en serait peut être même moquée vu le bloc de glace qui lui servait de cœur depuis qu’elle était devenue vampire. Elle aurait dû le laisser mourir. Elle aurait vraiment dû. C’est ce qu’elle aurait voulu qu’on fasse qu’on fasse pour elle à l’époque. Mais dès qu’elle croisa son regard clair, elle sût que si elle devait vivre, enfin si on pouvait encore le dire ainsi, pour l’éternité alors il faudrait qu’il soit près d’elle car sinon elle serait dévoré par le chagrin, comme un feu ardent qui détruirait une maison de paille. Elle remarqua alors un couteau près de lui, où étaient gravés ses prénoms et son nom. Elle ne retint que le premier : Dustin.

Avec toute la force qu’elle possédait encore, elle le porta alors sur son dos et elle marcha aussi vite qu’elle pouvait, peut être même encore plus vite qu’Alister lorsque c’était elle qu’il avait tenue dans ses bras la sombre nuit où elle était morte. Quand elle arriva à la demeure des Bratford, ils ne lui posèrent pas de question. Ils ne la rejetèrent pas parce qu’elle avait fui leur présence, ils lui ouvrirent leur porte, et Alayna eut la sensation que cette même porte était toujours restée ouverte pour elle. Alister non plus n’eut pas besoin de beaucoup pour comprendre ce qu’elle attendait de lui. Il vit vite dans ses yeux effrayés et particulièrement tourmentés qu’elle souhaitait qu’il sauve cet homme. Elle espérait n’être pas arrivée trop tard. Peut être que si elle l’avait trouvé plus tôt, le médecin aurait pu le soigner sans avoir à le transformer. Mais ce n’était pas le cas, il était beaucoup trop mal en point pour cela, elle s’étonnait même qu’il ait survécu au voyage et elle n’entendait presque plus son pouls. Bien sûr elle aurait pu se charger de la transformation elle même mais elle avait eu bien trop peur de ne pas arriver à s’arrêter à temps pour cela. Elle ne se serait jamais pardonné un échec. Elle ne possédait pas assez de force en elle pour cela, Alister si. Le brun reprit connaissance à cet instant là, dès qu’elle le posa sur le même lit où elle avait été transformée plusieurs années auparavant. Les figures pâles des Bradford entouraient le protégé, et chacun y mit de son gré de sel pour lui expliquer ce qu’il allait lui arriver. Comme si quelqu’un d’autre parlait à sa place, elle s’entendit alors lui demander de lui faire confiance et de laisser Alister s’occuper de lui.

Pourtant, dès que le venin commença à agir sur Dustin, elle ressentit une immense sensation de culpabilité, comme jamais antérieurement. Comment avait-elle pu faire ça ? Demander une telle chose, laisser faire une telle chose ? Elle ne comprenait pas, elle ignorait ce qui lui avait pris. Ou plutôt si. Elle le savait parfaitement et c’est justement ce qui lui faisait le plus peur. Le plus dur à s’avouer aussi pour elle qui n’avait jamais cru en l’amour, et encore moins au coup de foudre. Elle envisagea de fuir à nouveau mais elle comprit rapidement qu’elle n’en était pas capable. Elle ne pouvait pas le quitter, c’était la seule chose en ce monde au dessus de ses forces. Assise à son chevet, elle attendait que la terrible douleur qui s’emparait de lui passe. La belle vampire au teint livide ferma alors les yeux, incapable de supporter de le voir souffrir, sans rien pouvoir faire pour atténuer ses souffrances. Cette fois ci, c’était officiel : elle se haïssait. Si elle avait pu, elle aurait enduré cette terrible douleur à sa place, plutôt deux fois qu’une même. Avec la même tendresse que dans la forêt, Alayna posa sa main glacée sur son front brûlant, l’autre serrant déjà avec ferveur ses doigts. Elle resta près de lui tout le temps de la transformation, avec une patience qu’elle n’aurait jamais cru possible venant d’elle. Parfois, elle lui murmurait de la pardonner et elle savait d’avance la triste vérité : elle ne s’excuserait jamais elle même pour ce qu’elle venait de faire tout en sachant pertinemment que si cela avait été à refaire, elle en aurait fait de même.

Bienvenue ici, et merci pour les compliments sur le fo! xD

Et pas de soucis pour le vava, bon courage pour ta fiche!

What’s about you ?

Avatar :Keira Knightley
Pseudo :Mélodie
Fille ou garçon :Fille, enfin jusqu'à preuve du contraire =P
Age :17 ans
Votre niveau de RP :Je suis une grosse boulette qui écrit "Il souria", et écrit 5 lignes avec deux mots, j'espère que ça ne pose de problème à personne? mdr Non plus sérieusement tout dépend du posteur, de mon humeur mais ce qui est sûr c'est que même en gros manque d'inspiration les 15 lignes minimum seront toujours largement dépassées.
Votre présence sur le forum :2/7, disons que je me connecterai peut être tous les jours mais je n'aurai pas forcément le temps de poster quelque part.
Où avez vous connu le forum : Par Dangerous Temptation
Que pensez-vous du forum: Horrible, c'est même pour ça que je suis là^^En fait je trouve le design magnifique, le contexte est surnaturel comme j'aime =)
Commentaire(s) :Encore merci pour la réservation de perso

Merci Enea!^^Voilà je pense avoir fini même si à mon avis il doit bien y avoir plusieurs incohérences, fautes d'orthographe, répétitions et compagnie x)

Merci beaucoup