Confrontation [Scénario]

[HJ: arretez moi si j'ai fait une connerie, mais j'ai préféré amener directement mon personnage à la soirée :p]

Une journée de plus en pleine solitude, quelque part dans l'Etat de Washington. Je traînassais, me languissant de toute l'action que je manquais en me retrouvant bloqué ici. N'y avait il nulle part en ce monde un endroit où je pourrais m'amuser, chasser mes souvenirs et retrouver la capacité de ressentir des émotions et des sentiments pour quoi que ce soit? Apparemment non, et cela m'embêtait tout particulièrement. Je végétais ici, dans le trou de bal des Etats Unis, en attente d'une baston qui semblait ne jamais arriver. Mes collègues traqueurs n'étaient que des pâles types et des lâches qui attendaient la moindre petite occasion de se débiner et je sentais que j'allais devoir tout faire moi même. Bon, c'était pas forcément un problème, mais disons que je m'étais réjouit d'une baston bien sanglante réunissant deux dizaines de vampires. Là, j'allais être seul et j'allais creuver comme un chien ici, sans personne pour être témoin du nombre d'ennemis que j'arriverais à liquider avant de moi même y laisser la peau. Bon, je pouvais tout aussi bien abandonner la partie, mais je n'étais pas de ceux là. Continuer seul était une folie, mais j'étais encore plus obstiné et déterminé que lorsque j'étais encore humain, et je n'allais pas lâcher l'affaire si facilement. Peut être qu'une occasion se présenterait elle qui sait? Peut être... mais là, en plein jour, difficile d'agir. J'avais même plus envie de chasser, je devais de toute façon avoir pratiqué un véritable génocide parmi la population de daims qui vivaient dans ces bois, de ce côté ci de Forks. Alors je m'étais tout simplement assis sur un rocher, en haut d'un des monts boisé qui dominait la petite ville, et je me rappelais...


Ryan Dickens, se battant à un contre cinq autres vampires quelque part en Biélorussie, réglant leur compte à quatre d'entre eux après s'être abreuvé du sang de tous les habitants du village voisin. Ryan Dickens, celui qui avait tué tous ces types durant la guerre d'hiver de 1939 en Finlande. Ryan Dickens, qui avait réglé le cas de ce général italien, survivant au crash de l'avion, pour finalement rejoindre le maquis albanais pour s'abreuver du sang des occupants. Ryan Dickens, celui qui avait survécut à l'arme de destruction absolue des humains. Ryan Dickens, le seul vampire a être rentré une nuit dans le manoir d'une des plus vieilles familles de vampires, et d'en être ressortit seul survivant, couvert de sang. Ryan Dickens, le seul vampire assez cinglé pour liquider tout un commissariat de police rien que pour remporter sa traque d'une jeune adolescente. Oui, j'étais cet être de légende, celui qui peuplait les cauchemars de tous ceux qui avaient survécut à ma rencontre avec eux. Mais je ne pensais pas à ce que j'avais fait, je pensais plutôt à ceux que j'avais rencontré... Peter, qui m'avait tout appris et dont je continuais à perpétrer la mémoire. Rosanna, qui m'avait engendré et que j'avais taillé en pièce le jour des cinquante ans de ma transformation. Sonia, cette vampire française qui avait partagé ma couche pendant tant d'années... Cette prisonnière humaine que je venais de libérer, quelque part dans les balkans, et qui avait foutu ma vie en l'air... Tant de souvenirs...


Ma détermination à me tirer de cette situation et de braver la mort une fois de plus n'en fut que plus forte encore, et je finissais par me relever une fois que la nuit pointait le bout de son nez. J'étais décidé à aller fait un petit tour en ville, pour voir et comprendre, pour étudier les possibilités. Ces Bratford n'étaient pas invincibles. Ils étaient nombreux, certains savaient se battre, mais ils avaient des points faibles. Je devais jouer là dessus si je voulais gagner. Tuer les plus faibles, ou les diviser, quelle décision choisir? Je n'en savais encore rien du tout, mais mes pas me guidèrent en ville, où une folle effervescence régnait à certains endroits. En tendant un peu mon ouïe à droite et à gauche, j'appris alors qu'un certain Dikers (un nom qui ressemblait étrangement au mien) faisait une grande fête dans sa propriété, et c'est alors que la plus grande faiblesse des Bratford me sauta aux yeux en me frappant de stupeur; le sort des humains ne leur était pas indifférent. Je savais ce qu'il me restait à faire, même si j'étais de nouveau hanté par le visage de cette humaine, comme à chaque fois que j'allais commettre un meurtre... Là, en l'occurence, il semblait plutôt qu'il allait s'agir de bien plus qu'un meurtre...


Avec un rictus cruel, je courrus donc jusqu'à la petite soirée...


Elle était en plein air, courageux au vu de la période, mais par chance il ne pleuvait pas. Il y avait déjà du monde, et j'identifiais que tous les notables de la ville étaient présents. J'étais apparemment le seul vampire présent, mais vu le sang que j'allais faire couler ici, probablement que ça en attirerait d'autres, ceux qui vivaient à côté par exemple... Habillé d'un jean noir, d'une chemise blanche et d'une veste noire, j'étais fringuée de façon plutôt classe, sans être ostentatoire. Bien sûr, j'étais l'individu le plus beau de la soirée, et j'attirais les regards, mais je n'étais pas vampire pour rien après tout! Prenant une pinte de bière, j'en avalais une gorgée. Je n'étais pas de ces nocturnes rouges qui rechignaient à faire comme avant... Même si la bière n'avait pas le même goût que de mon vivant. C'est alors que je remarquais une jeune femme, très jolie et habillée de façon très équivoque, qui souriait dans ma direction, tandis qu'elle se trouvait avec son groupe de filles. Ma première victime de la soirée venait de m'être offerte sur un plateau...


Souriant d'un air ravageur, je m'avançais lentement, pour finalement m'incliner légèrement et tendre le bras vers l'inconnue, l'incitant à me rejoindre sur la petite piste de danse improvisée... Me rejoignant avec un sourire charmeur, la fille prit mon bras tandis que ses amies gloussaient. « Attendez quelques minutes mes amies, j'en ai assez pour tout le monde », pensais je avec un apétit non faim, même si ma nouvelle cavalière semblait prendre mon expression pour un intérêt purement physique. Elle avait raison quelque part, mais coupant court à toute disgression, je me mis à danser avec grâce sur la piste de danse, l'envoûtant littéralement. Quelques mots murmurés, quelques regards échangés, et je la sentais prête à me suivre. Et moi à la saigner. Discrétement, nous nous éclipsèrent, sortirent de la maison et allèrent en échangeant quelques baisers passionnés jusqu'à sa voiture, qu'elle déverrouilla et me poussa légèrement dedans. Encore des baisers passionnés, des caresses brûlantes. Je sentais ses mains se balader sur mon corps parfait, tandis que mes lèvres couvraient à présent son cou, juste avant que j'y plonge les dents avec force, couvrant sa bouche de ma main tandis que le poison se répandait en elle, la paralysant peu à peu...

[je me rajoute entre Ryan et Jayden si personne n'y voit d'inconvenient... :p]

[Hj- Désolée, c’est nul à un point… >.<’]

Tout était clairement programmé dans ma tête depuis que j’avais appris la terrible nouvelle, depuis que j’avais vu ma plus jeune fille, ma petite lutine, si malheureuse, à m’en briser le cœur totalement. Comment avait-il pu ? Comment et pourquoi l’avait-il fait ? Elle était son âme sœur, la seule qui pouvait le combler pourtant… Je n’avais jamais ressenti très longtemps de la colère envers un des miens mais là, si. Ma colère envers Nathanaël ne désemplissait pas à mon grand regret. Je ne pouvais pas chasser de mon esprit le regard si meurtri de Vesper. D’un autre côté, malgré tous les tords du jeune homme, je ne lui avais rien dis, pas soufflé mot, essayant de rester égale à moi-même avec lui. D’une part, il était mon enfant, mon fils que j’aime et que j’aimerais quoi qu’il arrive. Il est l’un des miens, un de ceux qui comptent le plus pour moi, et pour qui je me sacrifierais volontiers, sans hésiter. D’autre part, même si nous n’avions aucun secret entre nous, c’était à eux de régler ce problème, pas à nous, et nous ne devions pas nous en mêler même si nous étions indirectement touchés.

Enfin, ça dépend des manières on va dire, car moi-même j’avais décidé de mettre mon grain de sel, mais dans le but de les aider à enfin se parler, à arrêter de se fuir continuellement comme ils le faisaient. Ce n’était pas bien pour eux deux, qui se refermaient sur eux même. Ils s’auto détruisaient et je ne pouvais pas rester indifférentes, et ne rien faire face à ça. Je suis leur mère après tout, et il était de mon devoir de veiller sur eux, de tout arranger, quitte à ce que j’en paye les frais. Je préférais que mes deux enfants m’en veuillent plutôt qu’ils ne finissent pas réellement se détruire. Je prenais le risque qu’ils m’en tiennent rigueur pendant quelque temps, mais c’était dans le seul but de les aider. Même s’ils ne le verraient pas tout de suite, même s’ils me reprocheraient d’être intervenus alors que j’avais demandé aux autres Bratford ne de rien faire, je ne regretterais pas le plan que j’avais mis en place, et qui fonctionnait à merveille jusqu’à maintenant.

Tout avait été prévu pour que le couple puisse se retrouver, et surtout puisse être tranquille pour pouvoir régler leur histoire, sans être dérangés, sans avoir peur qu’une oreille indiscrète ne traîne par là. J’avais ‘envoyé’ Carlisle et Declan un jour plus tôt que prévu à la chasse, histoire d’écarter déjà deux personnes de la maison, avec leur consentement bien sur. Ils avaient même décidé d’eux même d’aller chasser un gros gibier beaucoup plus loin que d’habitude, histoire de profiter de l’occasion. Je m’étais ensuite arrangée pour que Nathanaël soit à la maison, et non je ne sais pas trop où, à broyer des idées noires, lui disant qu’une canalisation avait lâché dans la cuisine et qu’il était le seul de la famille à pouvoir la réparer, son père et son « aîné » étant partis se nourrir, et Dustin ne contrôlant pas totalement sa force, qui ferait plus de dégâts qu’autre chose. J’avais d’ailleurs demandé à ce dernier de se mettre devant un match à la tv, et de pousser le volume beaucoup plus fort qu’à son habitude. Enfin, pour notre part à Alayna et à moi, j’avais improvisé une soirée entre filles, où j’avais même invité les deux sœurs Callahan présentes ce soir là, pour pousser vraiment le jeu à fond.

Au moment donc ou Vesper était rentrée du lycée, je l’avais envoyé dans la cuisine pour aller me chercher comme par hasard un objet dont j’avais besoin. Comme par hasard elle était tombée sur son âme sœur. Comme par hasard encore, personne n’était au alentour pour les déranger, et enfin, comme par hasard, ils pouvaient discuter de nouveau sans se soucier qu’on les écoute ou autres. Oui, j’étais contente de mon plan et fière qu’il est fonctionné aussi bien d’ailleurs. Tout se passait comme je le souhaitais et tant mieux pour eux. C’était le mieux pour eux d’eux, j’en avais la conviction. J’avais comme un sixième sens pour ce qui concernait mes enfants et leur bien être. Il ne pourrait résulter que de bonnes choses de leur ‘confrontation’, j’en étais certaine. Oh, je ne dis pas que cela serait facile, non, mais à la fin, tout s’arrangerait, c’était certain dans mon esprit. Ils fallaient qu’ils se parlent enfin et arrêtent de se fuir. C’était impératif pour eux mais aussi pour notre famille qui était touchée indirectement.

J’étais assez contente du résultat. Mon après-midi s’était résumée à la ‘détérioration’ une des canalisations de ma cuisine, mais aussi à arrangement de mon jardin, à la décoration de ce dernier, et au dressage d’une table sur laquelle nous ne mangerions pas, vu que nous avions un régime strict. Je ne pouvais m’empêcher d’être satisfaite du résultat de mes deux missions que j’avais mené à leur terme. Tout était parfait pour ce soir, comme je l’avais imaginé, et j’étais certaine aussi que je passerais une très bonne soirée entourée de deux jeunes femmes qui étaient comme mes filles [l’une plus que l’autre] ainsi qu’avec une très bonne amie. Pas une seconde, je ne me doutais des évènements à venir… Alors tandis que j’étais en pleine discussion avec Alayna au sujet d’une nouvelle coiffure qui pourrait bien m’aller et plaire à Alister – bah oui, c’est une soirée entres filles, donc on parle de sujet de filles -, je fus étonnée de reconnaître non pas les pas de Olivia ni d’Amy qui ne devaient pas tarder comme prévu, mais ceux du couple qui était sensé mettre les choses au clair. Etait-ce déjà réglé ? Impossible, cela faisait si peu de temps qu’ils s’étaient retrouvés, et vu qu’il n’était pas concevable qu’ils se séparent - l’un de pouvant pas vivre sans l’autre et inversement -, j’aurais pensé qu’ils auraient profiter de l’occasion pour fêter leur réconciliation comme tous couples le ferait si vous voyez ce que je veux dire.

Il n’y avait qu’une seule explication qui fut tout de suite confirmait quand je vis leur visage. Il s’était passé quelque chose de grave, ou plutôt il allait se produire quelque chose de grave, qu’avait vu Vesper grâce à son don. Nous interrompant, j’écoutais avec attention les paroles, sans pouvoir m’empêcher de ressentir une pointe de colère en voyant Nathanaël. Je n’arrivais pas à oublier totalement le mal qu’il avait fait à ma fille après tout, et ne pouvais pas faire taire totalement ma rancœur face à son acte. Ce fut d’ailleurs lui qui prit la parole, me résumer en quelque mot la vision de son amour. Il avait y avoir un bain de sang monstrueux à la fête de monsieur Dickers faisait en l’honneur de la naissance de son fils, qui d’ailleurs nous avez invité, et dont j’avais décliné l’invitation poliment. Il évoqua le nom de Ryan et je pu voir dans ses yeux une immense colère envers ce vampire. Je ne le connaissais certes pas, mais j’en avais entendu parlé quand même. Il finit pas conclure que c’était de sa faute s’il ce dernier étant à Forsk, qu’il ne voulait pas être responsable de la tuerie, mais qu’il ne voulait pas risquer nos vie. Je m’étais alors levée, et vint vers eux. D’une voix douce, rassurante, et très sûre d’elle, je dis à Nath, tout en posant ma main sur son épaule


- On va tous y aller. Il n’est pas question qu’on les laisse faire. Ne t’en fais pas, on ne craint rien tant que nous sommes ensembles. Declan et Alister ne sont certes pas là, mais Amy et Olivia doivent arriver, et se joindront à nous, cela ne fait aucun doute. A nous 7, on ne risque rien du tout d’accord ? Il y aura certes le problème des loups, mais j’étais présente quand votre père à passé le pacte avec eux, et n’ayant jamais goûté au sang humain, ils seront plus enclins à m’écouter. Allez vous changer le temps que les filles arrivent. C’est une fête après tout et nous ne devons pas paraître suspect aux yeux des humains. Alayna ma chérie, va prévenir Dustin s’il te plait. Je vais aller aux devant des sœurs pour ma part. On se rejoint dans 10 minutes chez les Callahan.


Sans attendre une réponse, ni même une seule seconde, je partie en courant, en direction du logement de celle que nous considérions comme notre ‘famille’ la plus proche. Fort heureusement, elles étaient encore chez elles, sur le point de partir quand je fus enfin arrivée à les trouver. Leur résumant rapidement la situation, elles ne confirmèrent leur soutient avant de se changer également, histoire de bien faire humaine. Olivia me prêta une de ses robes noires m’évitant ainsi de perdre du temps en retournant chez moi. Comme dis, mes quatre enfants arrivèrent exactement 10 minutes après, au volant de deux voitures, celle de Declan, et celle de Alayna. Je pris place dans celle de Vesper et Nathanaël qui ouvrirait ‘la marche’, tandis que ‘nos renforts’ montèrent dans le deuxième véhicule. Il ne fallut guère de temps pour que nous arrivâmes à la soirée, sans nous douter que nous serions tout de suite dans le vif du sujet on va dire.

Le parking empestait le sang humain, c’était une véritable torture pour nous les végétariens. Plissant le nez quelques instants, la ‘source’ de cet odeur fut bien vite découverte. Malheureusement nous étions arrivés trop tard pour empêcher le premier meurtre. Dans une voiture gisait le corps d’une jeune femme qui venait tout juste de rendre l’âme. Sur le fauteuil à côté d’elle se trouvait les dernières et seules goûtes de son sang. Ryan avait commencé à frapper, et nous devions à tout prix l’empêcher de continuer. Si les Quilleutes s’apercevaient qu’un humain avait été croqué et que nous sommes dans les parages, cela risquait de chauffer. Ils ne nous aimaient pas, ni n’avaient confiance en nous, malgré toutes les années on nous avions pu prouver que nous étions réellement végétarien. Ils ne pouvaient s’empêcher de montrer les crocs en nous voyons, et même si d’un côté je ne pouvais leur en vouloir, cela avait le don de m’énerver quand même. Ils menaçaient ma famille après tout. C'est à ce moment que je remarquais qu'une de mes filles n'était pas présente. Rompant le silence en premier, Dustin m'explica qu'Alayna était restée à la maison, pour prévenir Declan et Alister de ce qui se tramait pour ce soir. Je lui répondis d'un signe de tête, avant de prendre la parole à propros de notre découverte, pour proposer alors à mon clan, les regardant les uns après les autres :


- Je pense que nous allons devoir nous séparer en deux groupes et nous mêler aux humains. Il faut à tout prix que l’on retrouve Dickens et que nous l’arrêtions absolument, le tout en restant discret. Personne d’autre de doit encore mourir ce soir. Faite attention aux loups par contre, je ne suis pas sûre qu’ils apprécient notre présence et s’ils découvrent le corps de cette pauvre jeune femme, ils risquent de nous prononcer coupable sans chercher plus loin