Do you need Help ? No ? I'm sure you need... [PV Casey]

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Riley était assise seule sur l'un des bancs qui entouraient la cour de récréation. La pluie commençait à tomber, mais peu lui importait. Il n'était pas là. Et Elle non plus. Ley' se demandait si Todd avait rompu avec elle, et si elle était déprimée au point de sécher les cours... Elle aurait dû l'appeler avant, aller chez elle. Quant à Evan, elle ne savait pas grand chose de lui. Peut-être en avait-il tout simplement assez du lycée ? Une larme coula sur sa joue, passant inaperçue parmi les gouttes de pluie qui s'étaient déjà écrasées sur son visage.

La cloche sonna. La mort dans l'âme, Ley' se leva, seule dans la cour vide. Elle s'engouffra à l'intérieur et se fondit dans la masse des élèves qui traînaient sur le chemin des salles de cours. Elle allait refermer la porte quand une jeune fille la bloqua, l'air impatient. Riley ne l'avait jamais vue. Elle était brune avec des yeux bleus, et avait une allure qui se voulait hautaine. Elle eut un pincement au coeur en reconnaissant l'attitude de Leïla, avant qu'elle ne la connaisse mieux.

Cependant, sous cette enveloppe, elle crut déceler une aura de tristesse. De résignation. A tous les coups, c'était une nouvelle, et elle n'était pas heureuse d'être ici. Détaillant sa tenue discrètement et rapidement, Ley' parvint à la conclusion qu'il s'agissait d'une fille qui venait d'une des grandes villes de la côte Atlantique. Son côté prévenant revint à la surface, et Riley oublia un moment ses soucis pour s'intéresser à cette jeune fille qui s'éloigner.

Elle se rendit en cours et s'installa à sa place habituelle, sans voisin. Ils étaient peu nombreux à suivre un cours de Créativité et d'Imagination. Pendant cette heure, ils apprenaient à écrire, des romans, des vrais. Riley adorait cette matière où elle obtenait toujours d'excellentes notes. Elle ouvrit son cahier où elle avait écrit un plan de roman fantastique parlant des légendes Quileute. Son père aurait désapprouvé, mais cela l'avait travaillée toute la nuit.

La nouvelle entra à son tour. Riley fut surprise de la voir ici, et débarrassa les affaires de la table libre à côté d'elle. Après tout, il n'y avait qu'une seule place, elle n'avait pas trente-six solutions. Elle observa le professeur désigner la place libre et la brune s'installer à côté. Elle avait l'air un peu exaspérée, il n'y avait plus la résignation triste du matin-même.

- Salut, moi c'est Riley.

Ley' s'était tournée vers elle. Après tout, ce cours était libre, on pouvait discuter, sans faire trop de bruit, bien sûr. C'était rare que Ley' prenne l'initiative d'une conversation. Mais elle était comme ça, elle aimait aider ceux qui en avaient besoin. Et quelque chose lui disait que cette fille avait besoin d'être aidée...

Ce matin là, comme beaucoup d’autre l’oncle de Casey la réveilla au beau milieu d’un cauchemar, toujours le même, l’accident. Aujourd’hui parc contre, c’était beaucoup plus tôt, il y avait école. La brunette ne voulait pas y aller, elle chiala, rouspetta et s’obstina, mais son oncle eue raison d’elle. Avant elle aimait bien aller à l’école, voir ses amis et faire de la danse, mais ici, il n’y avait probablement pas de troupe de danse, du moins pas aussi bonne à qu’a New York. Elle regrettait beaucoup son ancienne ville, la jeune fille se prépara rapidement, jeans Guess bleu foncé, chandail noir, elle avait mit son manteau mi-long noir. Elle avait la totale attitude d’une fille de ville, sans oublier les nouvelles bottes et un nouveau collier trouver au village. Son oncle allait la reconduire aujourd’hui, puisque mademoiselle ne savait pas où était l’école.

Elle sortie de l’auto avec son parapluie, la seule à en avoir un à l’extérieur, à croire que les autres étaient immunisé, elle ça ne lui arriverait pas, oh non, sinon c’est beau cheveux seraient abîme voyons! Elle entendit la clocher sonner, elle ne se précipita pas vers la porte, elle continua de marcher avec son allure hautaine et son air chieuse. Elle entra à la suite d’une jeune fille qui faillit lui fermer la porte dessus, elle la regarda d’un regard impatient pour qu’elle se bouge de là et qu’elle puisse allé s’emmerder dans un de ces cours. La brunette avait la nostalgie de son ancien Lycée, mais elle devait se reprendre à peine passé Riley, elle se sentait plus forte, elle se dirigea vers l’administration où elle dût faire ses choix de cours. Elle se ramassa dans pas mal de cours qu’elle aimait dont double cours d’éducation physique, au moins, elle avait ça.

Son premier cours était le cours de Créativité et d'Imagination, elle l’avait choisis car elle adorait écrire. Je sais, elle a l’air bête quand on la voit, mais Casey est très intelligente. Elle avait besoin d’écrire depuis quelque temps et se cours lui permettrait sûrement de se libérer. Elle entra dans la classe, le professeur lui désigna la seule place lire, à côté de miss je-bloque-le-passage-de-la-porte-et-je-te-ferme-presque-la-porte-dessus. Elle leva les yeux au ciel et soupira d’exaspération. Elle alla tout de même s’asseoir à cet endroit sous tout les regard curieux des élèves. Malheureusement pour elle, Riley décida de lui parler. Elle tourna son regard hautain vers elle.

« Et moi Casey »

Elle retourna ensuite son regard au professeur qui commença le cours. Elle avait parlé d’un ton très sec et chiant à Riley, dans l’espoir qu’elle ne lui parle plus. Elle était ici pour avoir son diplôme et ensuite elle partirait loin, travailler en danse si elle le pouvait, sinon en droit. Elle ne voulait pas de nouveaux amis, elle en avait à New York, elle ne voulait pas les changer. Espérons seulement que cela n’arrête pas Riley, parce que Casey était quelqu’un chez qui il fallait creuser et ne pas ce fier à ses premières impressions.

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Riley ne se laissa pas démonter par la sécheresse de la réponse de la jeune fille. Après tout, elle pouvait comprendre que passer d'une grande ville à une réserve "paumée" comme celle-ci, c'était difficile. Bien entendu, Ley' ne la quitterait jamais, elle aimait trop La Push ! Pourtant, si Evan partait, elle le suivrait sans le moindre doute. Elle avait tant besoin de lui...

Le prof leur donna les recommandations habituelles avant de s'installer à son bureau. Elle les connaissait par coeur, toujours les mêmes. Ne pas se laisser emporter par son impatience et prendre le temps qu'il faut pour écrire, que les Muses soient avec eux et qu'il passerait dans les rangs pour conseiller les uns, les autres. Evidemment, les voisins pouvaient s'entraider. Elle sourit à cette idée en imaginant la tête de Casey et lui répondit, les yeux fixés sur son cahier où elle écrivait déjà à toute allure :

- Enchantée, Casey.

Pendant dix minutes, elle ne parla pas, concentrée sur son récit. Elle avait terminé le second chapitre. Bien sûr, elle n'aurait pas le droit de le publier car c'étaient des légendes locales, jalousement gardées par les familles de La Push. Mais comme on était dans un lycée uniquement fréquenté par ces familles, Ley' ne se souciait pas de le faire ici. Le professeur était ici depuis plusieurs générations et avait été bercé, à l'instar de Riley et de la plupart des gens de La Push, par les légendes Quileute durant son enfance.

Son stylo volait littéralement. Elle écrivait, écrivait, réinventant l'histoire de l'origine des loups-garou. Elle ajoutait des détails par rapport à la légende, se souciant tout de même de la plausibilité des choses. Enfin, quand son inspiration se fut quelque peu calmée, elle se retourna vers sa voisine qui n'écrivait plus non plus. En fait, Riley n'était même pas sûre qu'elle avait écrit.

- Apparemment tu es nouvelle. Tu ne serais pas la nièce de Joe par hasard ?

Riley avait entendu parler, par son père, de la nièce de Jonathan, leur voisin, qui arriverait dans la semaine. Elle ne savait pas qu'elle serait dans le lycée de la réserve toutefois, ni qu'elle serait si hautaine. D'après ce qu'elle savait, la jeune fille avait perdu ses parents, dans un accident et elle aurait perdu la mémoire, du moins de ce qu'il s'était passé. Alors ne devrait-elle pas être triste ? Si Riley avait perdu son père ou sa mère, elle serait très triste, des mois durant. Mais bon, elle n'allait pas juger quelqu'un par rapport à ses réactions. Peut-être que la carapace insolente que Casey s'était créée était un moyen de protection...

Casey ne répondit pas au enchantée de Riley, puisqu’elle ne le pensait pas. De tout les défaut dont la belle brune avait été servie, l’hypocrisie n’en faisait pas partie. Et c’est bien une des seules bonnes choses de l’attitude de Casey et encore, elle est limite trop franche la jeune fille. Le professeur commença alors le cours, Casey écouta les premières instructions, avant d’ouvrir son cahier où elle écrivait à New York. Il y avait quelques petites histoire, des bouts de phrase griffonner et rayées, un début de poèmes par-ci, par-là. Casey avait toujours beaucoup écrit, elle y avait toujours été douée, pourtant, aujourd’hui, elle ne savait pas quoi écrire. Trop de choses se bousculait dans sa tête, trop de souvenirs, trop d’idées. Tout ce qu’elle réussi à écrire, alors que Riley avait fini un chapitre, c’était un mot, un titre ; Culpabilité. C’était tout ce qui lui venait à l’esprit, le professeur passait de rangée en rangée, il lui dit qu’elle avait un bon choix de thème et elle, elle le fusilla des yeux. Personne n’avait le droit de regarder ce qu’elle écrivait et le professeur le comprit très vite et avait l’air de respecter cette idée.

Riley, elle, semblait vouloir briser le silence, Casey avait comprit que les voisins pouvaient s’aider et quand elle l’avait entendu, elle avait soupiré, plutôt bruyamment pour faire comprendre à sa voisine, qu’il était préférable pour elle qu’elle n’ait pas besoin d’aide. Pourtant, la brunette ne sembla pas comprendre se signe et lui adressa la parole et même pas pour de l’aide. C’ se retourna vers elle, avec un regard de meurtrière et elle le leva les yeux au ciel.

« Oui, je suis effectivement sa nièce »

Casey n’avait pas l’air heureuse de se fait, alors que Joe était une des rares personne qu’elle appréciait un tant soit peu et a qui elle daignait adresser de l’attention. Ceci dit, elle retourna à sa page blanche. Elle savait que tout le monde était au courant qu’elle était orpheline. Qu’elle avait perdue ses parents dans un accident au quel elle avait survécu. Ce qu’il ne savait pas, c’était qu’elle se sentait coupable, qu’elle n’aurait pas voulu survivre. Ce qu’il ne savait pas, c’était la peine qu’elle portait en elle et qu’elle maquillait de ses éternels caprices et son air hautain. C’était naturel chez elle, mais depuis sa perte, son cas empirait. Casey ne se montrait jamais faible, elle détestait ça. Elle était la meilleure, la meilleure dans tout, un point c’est tout. Les yeux rivé sur son seul et unique mot qui semblait n’être la que pour lui rappeler la réalité, elle espérait avoir découragé Riley avec son ton plus que chiant, mais elle avait la net impression qu’elle ne démordrait pas si facilement, ce qui plaisait a la jeune fille. Elle n’allait tout de même pas lui dire et lui facilité la tache, mais c’était Casey tout craché sa, sans ou avec ses parents en vie.

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Pas bavarde, cette fille. Pourtant, c'était tout à fait le genre à l'être. Riley reconnaissait facilement les filles comme ça. Alors, il y avait plusieurs possibilités. Soit elle faisait la tête, car elle était obligée de vivre ici. Soit elle trouvait Ley' peu digne d'attention. Soit... Elle ne parvenait pas à mettre le doigt dessus. Cette attitude cachait quelque chose, elle en était certaine. Casey était entourée d'une aura de mystère. Et téméraire comme elle l'était, Riley avait envie de savoir. Généreuse comme elle l'était, Riley avait envie de l'aider. Le professeur passa d'abord près de Casey et la complimenta sur son choix de sujet. "Culpabilité"... A entendre comment elle rembarrait le prof du regard, Ley' comprit que c'était son sentiment actuel, mais que personne ne devait le savoir.

Enfin, elle lui répondit. C'était bien la nièce de Joe. Une voisine ? Sa curiosité excitée, elle se pencha vers la jeune fille.

- J'aime bien ton sujet. J'ai déjà écrit quelque chose à ce propos.

Hésitant à continuer, elle préféra se taire. Personne n'était censé être au courant non plus pour Evan. Ley' avait écrit un poème retranscrivant ce qu'elle ressentait pour lui, et à quel point elle se sentait coupable de lui infliger cela. "Si t'aimer est un crime", avait-elle écrit, "je m'en fiche, je suis coupable". Evidemment ça sonnait mieux en anglais : "If loving you is a crime, I don't care, I'm guilty". Mais non seulement elle était coupable, elle en était également victime. Pourtant, ce n'était pas de la faute d'Evan si elle l'aimait. Tout ce qu'il avait fait, c'était d'exister. Pouvaitt-on lui en blâmer ? Bien sûr que non. Elle ne pouvait même pas imaginer ce que serait sa vie sans son Soleil.

Elle se doutait que Casey ne parlait pas d'un amour. Non, elle aurait déjà écrit quelque chose depuis longtemps. L'amour nous inspire toujours. Le déclic se fit soudain. Mais bien sûr... Elle parlait de ses parents. La culpabilité du survivant. C'était une réaction normale pour les gens qui ont survécu à quelque chose d'horrible, mais que quelqu'un d'autre y est passé. Compatissante, elle se pencha à nouveau :

- Ce n'est pas de ta faute, tu sais. Pour tes parents.

Elle se retourna vers son cahier, laissant le temps à Casey de comprendre. Tout le monde avait déjà dû le lui dire, mais elle ne parvenait pas à alléger ce fardeau. Parfaitement compréhensible.

Oui, Casey était du genre bavarde en classe normalement, surtout dans son ancien lycée, elle avait eue pas mal d’ennuis à cause de ça. Elle avait toujours été le genre à s’en prendre au professeur, elle parlait, rigolait et faisait tout sauf écouter en cours, mais c’était différent ici. Elle n’avait pas d’amis et n’en voulait pas. Casey, elle ne voulait pas qu’on sache qu’elle était faible, elle ne voulait pas qu’on sache qu’elle avait un cœur, un cœur qui battait fort, un cœur puissant et bon. Elle préférait passer pour méchante et sans cœur que l’on sache qu’elle avait de vrais sentiments. Elle ne voulait pas qu’on sache qu’elle était rongée par la culpabilité. De se fait, quand elle entendit Riley lui parler de son sujet, elle vit noire. Elle tourna la tête et regarda la jeune fille d’un regard plus que glacial.

« Est-ce que je met mon nez dans tes affaires moi? Non! Alors ne fourre pas le tien dans les miennes, c’est clair?! J’ai déjà assez de tout ce qui peut se dire dans votre petite réserve, j’ai pas besoin de quelqu’un de plus pour prétendre tout savoir sur moi! »

Elle y était aller dure, mais le sujet de culpabilité et ses parents était toujours frais ;a son esprit, à peine une semaine et demi qu’elle les avait perdu…

Riley aurait du se taire, mais apparemment, elle voulait jouer à la jeune fille compatissante. Casey ne voulait pas qu’on lui dise qu’elle n’était pas coupable, c’était faux! Dans son esprit, elle était coupable, c’était de sa faute, personne sauf elle et ses parents ne savait comment cela c’était produit, personne. Elle n’était pas que la survivante elle était celle qui avait tout déclenché. Elle s’en voulait à mort et personne ne pourrait jamais la comprendre, puisque personne ne l’entendre jamais raconter ce qui était arrivé. Elle détestait vraiment les petites villes, tout se savait toujours. Tout finissait par se découvrir parce que tout le monde se racontait tout. Au moins, dans à New York, quand il y avait une rumeurs, elle finissait toujours tellement déformé que plus personne ne croyait rien, même ce qui était en fait vrai. Casey avait envie de se laisser aller, comme tout le monde l’aurait fait, mais Riley n’était pas la bonne personne et aujourd’hui n’était pas le bon moment. Elle regarda Riley et enregistra ses bonnes paroles

« Tu n’en sait absolument rien! Tu n’est pas coupable Casey, ce n’est pas de ta faute si tes parents son mort. Pauvre petite, elle va se retrouver sans rien, mais tout vas bien aller tu sais ma belle. Tout le monde ne cesse de répéter ses phrases! Rien n’y changera jamais! »

Bien que cela puisse paraître méchant au premiers abord, c’était aussi une façon de sembler humaine aux yeux de gens. Plusieurs regards c’était retourné vers Casey qui s’était laissé emporté. Ses parents étaient mort il n’y a pas si longtemps et tout le monde le savait, il fallait laisser retomber la poussière avant même de prononcé les mots tes parents devant Casey. Riley l’avait fait et cela n’était pas venu d’une mauvaise intention et Casey le savait, c’était pour ça qu,elle n,en voulait pas vraiment à Riley, pas personnellement du moins. Elle en voulait au monde entier, elle en voulait à Dieu lui-même. La brunette sembla se calmer après avoir tout déballé, comme si une partie du poids qu’elle avait sur les épaules depuis trop longtemps venait de partir. Une partie de ce qu’elle retenait venait de sortir…

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Riley avait été surprise de voir le regard assassin de Casey. C'était prévisible, bien entendu, mais elle en fut quand même interloquée. A vrai dire, elle se fichait un peu de ce qu'on pensait d'elle - à part peut-être l'opinion de Leïla et celle d'Evan. Aussi, laissa-t-elle couler les reproches que Casey lui lança à la figure. Elle ne détourna pas la tête, gardant un regard neutre, perçant qui essayait de voir dans l'âme de la jeune fille. Elle se forgea une opinion sur elle, découvrant qu'elle était déjà passablement égocentrique et très "fille de la ville". Malgré tout, elle ne la jugeait pas. C'était son droit de penser que toute la réserve ne parlait que d'elle, c'était également son droit de se sentir supérieure. Riley avait ses idées, Casey les siennes, voilà tout.

Ses paroles suivantes la visèrent directement, et Riley crut voir une lueur de tristesse au fond de son regard dur. Ce n'était qu'une impression, et peut-être qu'elle se trompait. Quand elle eut fini de cracher sa bile, ce qu'elle attendait depuis longtemps, il fallait le croire, Riley reprit d'une voix douce, en totale contradiction avec la voix forte de Casey :

- Je ne prétend rien de tel. Je ne t'ai jamais dit que tout irait bien. Je n'ai jamais été à ta place et j'espère ne jamais y être. Simplement, si tu ne leur a pas tiré dessus, tu n'es pas coupable.

Sentant le regard des autres sur eux, auxquels elle ne faisait pas attention, elle baissa la voix et ajouta, afin de prévenir un autre éclat.

- Peut-être serais-tu complice tout au plus, et encore, j'en doute.

Le professeur s'approcha d'elles, alarmé. D'un sourire, Riley le rassura. Elle avait bonne réputation, et aucun professeur ne venait lui chercher des noises. Elle était connue pour être plutôt asociale et réservée, et cette étiquette lui collerait à la peau jusqu'à la fin de ses études à La Push. Ca ne la dérangeait pas, et en plus, elle pouvait en tirer profit. Regardant sa feuille, elle attendit que les autres élèves cessent de les regarder pour ajouter d'une voix très basse :

- Tu sais, je me sens aussi coupable... Alors qu'en fait je ne suis qu'une victime, mais je n'arrive pas à m'ôter cette idée de la tête.

Sa voix se brisa et elle lutta contre les larmes. Elle ne devait rien dire de plus, elle ne devait pas se trahir. Pourtant, elle se trouvait avec quelqu'un susceptible de la comprendre, ne serait-ce qu'un peu, même si elle ne le montrait pas. Evan était un secret, que la pudique Riley s'efforçait de protéger. Ce n'était pas si facile, quand on avait le cœur qui débordait. Oui elle se sentait coupable de l'aimer, alors qu'elle ne faisait que de subir la flèche de Cupidon...

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