Angèle Dawnson

Ange, un surnom qui la suit depuis toute petite. Sa mère avait été la première à l'appeler ainsi. Depuis, ce surnom lui ai resté et la plupart de ses proches ne l'appellent plus que comme ça. Il est vrai que ce surnom ne pouvait pas mieux tombé. Angèle est un ange à l'extérieur comme à l'intérieur. Sa mère l'a toujours pensé et elle n'est pas si loin de la vérité.

Angèle habite à Forks depuis toujours. Elle a donc été bercé toute son enfance par les légendes qui pèsent sur la ville.

Angèle est une grande rêveuse. Elle passe la plupart de son temps dans les montagnes annexant la ville, pour se ressourcer. Elle peut passer toute une journée livrée à elle même. Ces instants solitaires ne sont pour elle que des moments de plénitudes et peuvent être accompagnés d'une lecture passionnée. Cet amour pour la lecture, elle l'a développé dès l'instant où elle tomba sur un livre de vampire. Cela peut paraître puéril, mais ça ne l'est pas du tout pour Angèle. Les livres fantastiques sont sûrement la seule chose qui alimente ses rêves les plus "magnifiques". Voila l’exact mot qu'elle prononcerait si elle devait vous les décrire en un seul. Malheureusement pour elle, et comme toute étudiante de Forks, Angèle a d'autre priorité dans la vie. Elle est en terminale, et comme tout le monde, elle souhaite obtenir le bac. Sa seule motivation étant de quitter ce lycée le plus rapidement possible.

Angèle est née à Forks par un matin ensoleillé. La nuit s’éteignait laissant ainsi sa place à un soleil resplendissant. Tandis que cet astre inondé doucement la ville de couleur chaude et chaleureuse, un bébé au regard angélique naissait dans la petite clinique de Forks. Dès les premiers jours, ce bébé avait déjà un teint magnifique. Il semblait débarquer d’un autre monde, tellement ses formes semblaient parfaites en tout point. Des traits fins, un sourire cristallin, un regard somptueux… Et pour cause, ce bébé créa un immense bonheur dans le cœur de celle qui l’avait porté durant ces éprouvants mois. Mais toute trace de douleur semblait disparaître plus le temps se dilatait. Le bonheur était au rendez vous, au pied de sa porte et n’attendait qu’à être vécu. Dès lors, la vie devenait une succession de moments intenses et précieux. De ce fait, et avec l’aide précieuse de sa mère, Angèle appliquait la philosophie de Rousseau à la lettre. Une infinité de bonheurs simples qui ne semblaient que s’éterniser. Ainsi, la jeune fille aux boucles d’or vécue une enfance heureuse et solitaire, qui s’encra dans sa mémoire de manière très distincte. Les études ? Elles occupaient une place insignifiante dans son existence. Elle ne rêvait que d’une seule chose, même si elle ne la percevait que vaguement. Cette chose ne prenait un sens que dans ses rêves, car ils étaient l’essence même de ce désir. Un jour où elle errait dans la bibliothèque de son établissement, Angèle tomba sur un livre qui attira irrémédiablement son attention. Cet ouvrage s’intitulait « Les vampires » et semblait faire partie des plus anciens livres de la bibliothèque, en vu des pages qui avaient quasiment virées au jaune pâle. Situé dans le fond de la pièce, à l'abri des regards indiscrets, il fallait vraiment si portait à deux fois avant de le remarquer . De quoi faire fuire les désintéressés. L'étagère ne semblait d'ailleurs contenir que des livres portant sur des thèmes similaires à celui-ci. Tandis que son regard fixé la couverture avec intérêt, c’est comme un flash, qu’une vision lui traversa l’esprit quelques secondes. Elle fit un bond dans le passé, se rappelant toutes ces fois où sa mère lui contait les légendes de la ville. Ce doux souvenir ne fit que raviver sa soif de savoir. Il n’y avait plus l’ombre d’un doute, Angèle en était persuadée. Ces légendes faisaient partie intégrante de sa vie. Elle ne pouvait continuer à les nier. Plus les années passées, plus elle devenait incollable sur le sujet. Son esprit ne travaillait plus que pour ces légendes et elle rêvait du jour où elle verrait le fruit de ses recherches récompensées.

Tandis que je plongeais mon regard dans le sien, je le sentis tout de suite déstabilisé par ma réplique visuelle. Et il faut bien l’avouer, cette constatation m’exaspérait. Les humains étaient si prévisibles. Et l’idée dans faire partie me répugner. Je n’avais pas leur désir, leur peur et leur déception. Ils avaient tous les mêmes envies, les mêmes espoirs. Mes centres d’intérêt avaient toujours été différents. Je ne me sentais pas spéciale, ou bien supérieur à quiconque. Je n’étais peut être tout simplement pas normal. C’est pourquoi ces légendes me fascinaient. J’aimais croire que des créatures pareilles pouvaient exister en ce monde. Cette terre était bien trop belle, ces paysages bien trop vastes pour qu’elle ne regorge pas des mystères non résolus. Il devait exister des créatures égales à cette beauté. Tout s’était constitué d’une manière si logique dans mon esprit, qu’il m’était impossible d’avoir un regard plus objectif sur mes rêves.
Je me souviens encore de ma mère, me comptant ces contes qui avaient fait l'objet de tant de rêves enfantins. Ma mère, peut être l'unique personne qui compte plus que tout dans ma vie à ce jour. Elle a cru en moi dès que je suis venue au monde. Elle m'a toujours soutenu dans tout ce que j'ai pu faire dans ma misérable vie. Contrairement aux autres, elle m'a laissé rêver et elle ne s'y est, en aucun cas, opposée. Elle ne s'est pas non plus moquée de moi quand je lui ai révélé ma croyance en ces légendes. C'est pour toutes les raisons énoncées plus haut que je ne pourrais supporter sa perte. Mes peurs sont vraiment restreintes et minimes. D'ailleurs, je ne crains pas la mort. J'ai simplement peur de La voir mourir.

Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai rêvais de ces fascinantes créatures. Néanmoins, un en particulier, me revient très distinctement en mémoire.
FlASH BACK - The dream is wonderful .
" Il est tard, je suis allongée dans mon lit. La porte de ma chambre s'entrouve légèrement. Quand soudain, je sens une énorme pression sur mon corps. Le souffle de quelqu'un me parvient à la figure. Face à moi, un étrange individu m'observe d'un regard percant. Je ne perçois aucun son, simplement son souffle et le mien, qui s'engage dans une interminable danse. Un fort désir se dégage de tout mon être. Un désir qui n'a jamais eu lieu d'habiter dans ma réalité. Mais au fond, un désir que j'ai toujours recherché antérieurement. Ces crocs sortent soudainement de l'obscurité, atteignant mon cou d'une allure affolante. Je n'ai pourtant aucune réaction face à cela. "
J'ai beau le refaire à plusieurs reprises dans mes nuits agités, le rêve s'arrête toujours à ce même endroit. Faut-il en déduire quelque chose ? on dit souvent que le rêve cache nos désirs les plus profonds. Peut être est-il à moi d'écrire la suite ..?